Versailles convocation of both parliamen houses to anchor the right to abortion in the country’s constitution

IVG dans la Constitution : ces sénateurs qui ont changé d’avis au Congrès

275 sénateurs ont approuvé la révision constitutionnelle à Versailles, c’est six de plus par rapport au vote du 28 février. Au total, 79 % du Sénat a approuvé la révision constitutionnelle.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L’écrasante majorité au Parlement en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution s’est élargie au moment de l’approbation au Congrès. Députés et sénateurs étaient 762 à se prononcer pour le projet de loi constitutionnelle, respectivement les 30 janvier et 28 février. Notre décompte tient compte des rectifications de vote intervenues dans les heures qui ont suivi ces scrutins séparés dans les deux hémicycles.

Du passage dans chaque chambre au vote final dans l’aile du Midi du château de Versailles, ce sont donc 18 parlementaires qui rejoignent les partisans de la constitutionnalisation : 12 à l’Assemblée nationale et 6 au Sénat.

Quatre sénateurs, qui avaient voté contre le 28 février, ont en bout de course approuvé la révision constitutionnelle : Gilbert Bouchet (Drôme, LR), Michel Canevet (Finistère, Union centriste), Corinne Imbert (Charente-Maritime, LR) et Micheline Jacques (Saint-Barthélemy, LR). Deux qui n’avaient pas exprimé de position il y a une semaine pour cause d’abstention ou de non-participation au vote, Daniel Gremillet (Vosges, LR) et Claude Nougein (Corrèze, LR) ont finalement rejoint la majorité de leurs collègues. À noter également que la sénatrice Valérie Boyer, qui avait initialement voté contre en première lecture au Sénat, n’a pas pris part au vote au Congrès.

Le Sénat dit oui à 79 %, l’Assemblée nationale à 87,5 %

Le résultat du vote au Congrès révèle également une légère différence entre les deux groupes les Républicains. Les députés LR ont approuvé à 69 % la révision constitutionnelle, parmi eux leur présent de groupe Olivier Marleix. C’est un peu moins chez leurs homologues du Sénat, qui ont été 60 % à soutenir la révision constitutionnelle ce lundi. La proportion est importante pour ce groupe qui a été, ces derniers mois, majoritairement opposé à la constitutionnalisation. Dans ce scrutin où chacun s’est exprimé individuellement, Bruno Retailleau, le président du groupe, a voté contre, et le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est abstenu.

À gauche, pas une voix n’a manqué en faveur de la constitutionnalisation. Dans la majorité présidentielle, un seul vote contre au Sénat : celui de l’ancien ministre Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne et ancien LR.

Pris dans son ensemble, le Sénat a approuvé la modification de la Constitution à 79 %, une vague de soutien pas si éloignée de celle de l’Assemblée nationale, qui a donné son feu vert à 87,5 %.

Dans la même thématique

IVG dans la Constitution : ces sénateurs qui ont changé d’avis au Congrès
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

IVG dans la Constitution : ces sénateurs qui ont changé d’avis au Congrès
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le