Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.
Israël-Hamas : « L’Europe n’est pas impuissante, elle est dans une position équilibrée » défend la députée européenne Fabienne Keller
Par Camille Romano
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Pas d’impuissance mais de l’équilibre. La députée européenne Fabienne Keller a défendu ce mardi 31 octobre la position diplomatique de l’Union Européenne face à la guerre entre Israël et le Hamas, une posture équilibrée entre la « condamnation très claire des actes terroristes du Hamas, la reconnaissance du droit d’Israël à se défendre et la demande de maintien d’aide humanitaire à Gaza. » « L’Europe n’est pas impuissante, elle est dans cette position équilibrée », a répété Fabienne Keller sur le plateau de Public Sénat.
Cet équilibre revendiqué n’est-il pas pour autant le révélateur d’une absence de ligne claire parmi les pays de l’Union européenne ? Pas selon Fabienne Keller, alors que les pays européens ont divergé dans leurs votes sur la résolution de l’ONU sur la « protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires : 9 pays dont la France ont voté l’adoption de cette résolution, 3 contre et 18 se sont abstenus. Pour la députée européenne, les votes ne sont que le reflet de « sensibilités » différentes « dans le lien avec Israël, liés à l’histoire de chaque pays européen ». Loin d’être une faiblesse, Fabienne Keller choisit de voir ces clivages comme une force : « Quand on arrive ensemble à rédiger une résolution, elle est puissante et équilibrée par nature. »
Une position difficile à défendre
Une position d’autant plus délicate à défendre et à faire vivre que l’Union Européenne ne dispose pas de « diplomatie commune », une « difficulté structurelle » rappelle Fabienne Keller, qui semble à peine compensée par le rôle pris ces dernières années par Josep Borrell, haut représentant des affaires étrangères pour l’UE. La question de la diplomatie est très sensible pour les Etats-membres, qui sont réticents à « déléguer » ces missions ressenties comme « régaliennes » à l’Union, comme le souligne l’ancienne sénatrice.
Sans structure dédiée, la voix de l’Europe se disperse entre diverses institutions, semble regretter Fabienne Keller. Ce qui peut mener à des divergences au sein même de l’Union, comme avec la visite d’Ursula von der Leyen en Israël, quelques jours après l’attaque du Hamas, qui a traduit une « position qu’on pourrait qualifier d’allemande, qui n’a pas correspondu avec la position plus équilibrée du Parlement européen », comme l’explique Fabienne Keller.
Cet équilibre, « plus difficile à défendre que des positions tranchées », est nécessaire, « parce que l’Europe souhaite aller fondamentalement vers un processus de paix ». Fabienne Keller insiste : la solution à deux états n’est « pas utopique » : « La seule voie européenne, c’est la voie de la paix ».
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