Paris: Gerard Larcher elu President du Senat

[Info Public Sénat] Après la nomination de Michel Barnier, le groupe LR du Sénat décide finalement de ne pas changer de nom

Après la rupture avec Éric Ciotti, le groupe Les Républicains du Sénat avait décidé d’imiter celui de Laurent Wauquiez à l’Assemblée nationale et de changer de nom. Mais la nomination du LR, Michel Barnier a changé la donne. Aux journées parlementaires de la droite sénatoriale, il a été décidé « qu’il était urgent d’attendre ».
Simon Barbarit

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il n’y aura pas de groupe « Droite républicaine » au Sénat, en tout cas pas dans l’immédiat. En juillet dernier, encore marqué par la « trahison » d’Éric Ciotti parti s’allier au RN en pleine campagne, le changement de nom semblait pratiquement acté et devait être confirmé aux journées parlementaires d’Annecy qui se sont tenues la semaine dernière.

Le président du groupe, Bruno Retailleau avait demandé il y a quelques semaines aux élus de faire des propositions en ce sens. « Je pense qu’il faut reconstruire un grand parti de droite pour la France. La marque LR est morte », avait même affirmé Bruno Retailleau, le 8 juillet sur TF1

Elu à la tête d’un groupe de 47 membres, le nouveau député, Laurent Wauquiez avait, lui opté pour l’appellation « Droite Républicaine ». Frédérique Puissat, sénatrice LR de l’Isère, chargée de sonder ses collègues sénateurs avait à l’époque évoqué la possibilité de reprendre ce nom. Une manière d’afficher l’unité entre les deux groupes parlementaires depuis l’élection de Laurent Wauquiez.

Mais ça, c’était avant. Avant la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Nous avons acté à Annecy qu’il était urgent d’attendre. Vous-même, les médias, vous ne cessez de rappeler que le nouveau Premier ministre est un Républicain et en quelque sorte vous mettez le projecteur sur notre formation politique. La deuxième raison, c’est qu’Éric Ciotti a lui-même créé son propre parti (Union des Droites pour la République). Donc, la confusion est moins évidente. Et enfin, nous considérons que sous la Ve République, il n’est pas bon de déconnecter les groupes parlementaires des partis », justifie Frédérique Puissat, précisant que la situation n’est pas la même à l’Assemblée nationale puisqu’Éric Ciotti est aussi député.

C’est la raison pour laquelle, les sénateurs LR ont décidé de lier la décision du changement de nom, à l’évolution de la bataille judiciaire opposant Éric Ciotti au parti. Le 14 octobre une nouvelle audience devra se prononcer pour savoir si Éric Ciotti peut conserver la présidence de LR. « Il y a une dimension symbolique à un changement de nom mais aussi des implications financières et pratiques donc nous allons attendre de voir comment va évoluer la situation au niveau du parti », conclut Frédérique Puissat.

 

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

[Info Public Sénat] Après la nomination de Michel Barnier, le groupe LR du Sénat décide finalement de ne pas changer de nom
2min

Politique

Face au « désarroi » des collectivités, Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, « appelle à la prise de conscience du premier ministre »

Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.

Le

[Info Public Sénat] Après la nomination de Michel Barnier, le groupe LR du Sénat décide finalement de ne pas changer de nom
3min

Politique

« Vous croyez que ça me fait plaisir de présenter le budget que je présente en ce moment ? » : échange tendu entre Michel Barnier et Patrick Kanner

Fustigeant les économies demandées aux collectivités territoriales dans le budget 2025, le président du groupe socialiste au Sénat a accusé le Premier ministre de « mettre à genoux les élus de la République au plan local ». « Je vous ai connu plus mesuré », lui a rétorqué Michel Barnier, sous les protestations de la gauche et les applaudissements de la majorité sénatoriale.

Le

Paris: weekly session of questions to the government
7min

Politique

Menace de Marine Le Pen de voter la censure : « Un coup de bluff », pense François Patriat

Reprochant à Michel Barnier de ne pas tenir compte des « lignes rouges » du RN sur le budget, Marine Le Pen agite la menace d’un vote d’une motion de censure par les députés d’extrême droite. Elle insiste notamment sur la hausse « inadmissible » des taxes sur l’électricité. « Ils font ça pour augmenter les enchères », selon le président du groupe RDPI du Sénat, François Patriat. « On n’est pas dans une cour de récréation, à dire si tu ne fais pas ça, je fais ça », tance le sénateur LR Cédric Vial.

Le