Un évènement sportif qui tourne au désastre à cause de débordements de supporters, ou plutôt selon le terme usité de « pseudo-supporters », l’histoire n’est pas nouvelle et elle interroge à chaque fois sur les responsabilités.
Bousculades, tentatives d’intrusion d’individus sans billet, supporters sous le choc de l’intervention des forces de l’ordre ou victimes de vols… Les débordements à l’entrée du Stade de France qui accueillait samedi soir la finale de la ligue des champions ont conduit à une réunion de crise au ministère des Sports.
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A la sortie, le ministère de l’Intérieur à une nouvelle fois pointé du doigt les supporters anglais et a surtout dénoncé « une fraude massive et industrielle et organisée de faux billets ».
« 30 000 à 40 000 supporters anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billet soit avec des billets falsifiés », a assuré Gérald Darmanin lors d’un point presse.« Les billets normalement sont électroniques. Et à la demande de Liverpool (…) les 22 000 billets anglais ont tous été fait en papier », a-t-il ajouté.
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Le locataire de Beauvau en a remis une couche sur les supporters venus d’Outre-Manche. « Il n’y a singulièrement que dans le football et avec certains clubs anglais qu’il y a ces événements », a-t-il relevé rappelant les incidents lors de la finale la ligue des Champions de 2019 qui opposait deux clubs anglais : Liverpool et Tottenham.
Pour ce qui est des critiques sur le maintien de l’ordre samedi soir, le ministre a plus que jamais défendu la doctrine appliquée. « Les décisions prises ont évité qu’il y ait des décès », a-t-il assuré en justifiant le choix du préfet de police de lever le préfiltrage « afin d’éviter l’écrasement des personnes sur les grilles ».