Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a répondu à une question de la sénatrice (UC) de la Seine-Maritime Catherine Morin-Desailly sur l’inquiétude après l’incendie de l’usine de Lubrizol.
Edouard Philippe a tout d’abord rappelé « l’engagement absolu du gouvernement, de l’État, à la transparence totale, complète » : « Toutes les informations, toutes les données scientifiques qui seront rendues disponibles par les analyses mises en œuvre, seront communiquées au public. Toutes. »
Le Premier ministre a expliqué avoir demandé au préfet de Normandie de faire une conférence de presse quotidienne sur l’avancée des travaux, épaulé par « une cellule nationale d’appui scientifique » composée d’experts.
« La liste que nous avons rendue publique hier est précise. Elle donne les produits qui étaient effectivement présents dans l’entrepôt qui a brûlé, avec leur quantité (…) Sur la base de cette liste, L’Ineris [l’Institut national de l'environnement industriel et des risques - NDLR] et l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - NDLR]
seront saisis aujourd’hui pour faire des recommandations sur des produits supplémentaires à rechercher dans l’air et dans les suies » a-t-il ajouté.
« Nous ne savons pas tout aujourd’hui »
« Nous ne savons pas tout aujourd’hui » révèle Edouard Philippe. « Parce que les analyses sont en cours et parce qu’il va falloir les poursuivre. Et pendant longtemps. »
En revanche, le chef du gouvernement a voulu être rassurant concernant la qualité de l’air et sur l’absence de fibres d’amiante dans l’air, « dans un rayon de 300 mètres autour du site ».
Quant au régime d’indemnisations des victimes de catastrophes technologiques, « il ne semble pas, en première analyse, adapté à ce que nous vivons », pour le Premier ministre.
Toutefois, ce dernier précise : « [Pour] les riverains, l’ensemble de ceux qui subissent un préjudice ou un dommage, je veillerai à ce que rien ne vienne exonérer la responsabilité de l’industriel. »
Car Edouard Philippe a tenu à rappeler que la loi désigne dans ce type de drame, « un responsable » : « l’entreprise », « l’acteur industriel », « responsable des dommages causés au voisinage ».