« Il y a aujourd’hui un état d’extrême urgence budgétaire », alerte Jean-François Husson

Le débat sur le projet de loi de finances reprend au Sénat ce 15 janvier, là où il s’était arrêté après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Une situation dénoncée par les sénateurs de gauche, mais justifiée pour le rapporteur général du budget, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson.
Rose Amélie Becel

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

En cette fin de journée du 15 janvier, après la déclaration de politique générale du Premier ministre au Sénat, la chambre haute reprend l’examen du projet de loi de finances. La séance débute par une série de rappels au règlement, venus des bancs de la gauche, fustigeant la reprise des débats là où ils s’étaient arrêtés après la censure du précédent gouvernement.

« Il ne vous a pas échappé que la censure portait sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale », répond le rapporteur général de la commission des finances du Sénat face aux critiques. « Le budget de Michel Barnier n’était jamais qu’un budget préparé par les équipes du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal », remarque par ailleurs Jean-François Husson.

Sur les retraites, Jean-François Husson souhaite l’ouverture du débat sur la capitalisation

« La logique, c’est de ne pas déstabiliser le travail qui a été fait, notamment au Sénat, qui est pour l’essentiel, on l’a compris, partagé par François Bayrou », estime le sénateur Les Républicains. Ses positions sur le budget, le Premier ministre les a d’ailleurs partagées avec la chambre haute juste avant la réouverture de l’examen du projet de loi, à l’occasion de son discours de politique générale. Il est notamment revenu sur sa proposition de rouvrir les négociations sur la réforme des retraites.

« J’apprécie le postulat de base qui est de dire qu’il faut faire un constat avec la Cour des comptes, puis de proposer aux partenaires sociaux de s’emparer du sujet », salue Jean-François Husson. Le sénateur Les Républicains s’oppose toutefois à toute avancée de l’âge légal de départ à la retraite : « Je pense que l’équation ne tient pas. » Pour rouvrir les débats sur la réforme, le rapporteur général du budget propose plutôt de poser la question de l’introduction d’une forme de retraite par capitalisation, « l’épargne individuelle permettrait de consolider le système par répartition », juge-t-il.

Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre est également revenu sur la proposition formulée par le précédent gouvernement de supprimer 4 000 postes d’enseignants. Pour Jean-François Husson, il aurait été préférable de conserver le compromis voté par le Sénat sur le sujet : une suppression de 2 000 postes d’enseignants, au lieu des 4 000 prévus, ainsi que la création de 2 000 postes supplémentaires d’AESH. Quoi qu’il en soit, cette annonce de François Bayrou créé « des dépenses nouvelles », souligne le sénateur, pour qu’elles soient soutenables « il va falloir trouver des ressources supplémentaires ou des économies nouvelles ».

Dans la même thématique

Paris: solemn hearing at the Court of Cassation,
24min

Politique

Retraites, fin des suppressions de postes dans l'Education, budget : les annonces de François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale au Sénat

Devant les sénateurs cette fois, le Premier ministre faisait à nouveau sa déclaration de politique générale. Dans une version abrégée et sans note, François Bayrou a détaillé les scénarios possibles sur la réforme des retraites et a annoncé renoncer à la suppression des 4000 postes d’enseignants dans l’Education nationale.

Le