La crise des « gilets jaunes » a connu samedi des violences inédites. Reçu ce matin par le Premier ministre Edouard Philippe, qui consulte les chefs de partis toute la journée, Bruno Retailleau, président du groupe (LR) au Sénat, estime qu’il est du devoir du président de la République de s’exprimer devant les Français : « Emmanuel Macron ne s’est toujours pas exprimé depuis qu’il est revenu de Buenos Aires hier .Donc il faut qu’il s’exprime (…) Le patron ce n’est pas Edouard Philippe, le patron c’est Emmanuel Macron. Et c’est Emmanuel Macron qui doit prendre ses décisions et qui doit les annoncer très clairement. Mais à force de trop attendre, je crains que, justement, le dialogue ne s’ouvre qu’à un prix beaucoup beaucoup plus élevé que la simple annulation de la hausse de taxes. »
Interrogé sur les violences qui se sont déroulées ce week-end, notamment à Paris, le sénateur (LR) de Vendée souhaite qu’une plus grande fermeté soit appliquée pour les casseurs : « Cette violence, moi je l’ai vu naître à Nantes, avec les zadistes, il y a trois ans (…) J’ai dit d’ailleurs à Edouard Philippe que le gouvernement et Emmanuel Macron [ont] donné raison aux zadistes contre la démocratie (…) Il ne faut pas s’étonner aujourd’hui qu’un certain nombre de ces gens-là veuillent proférer une haine anti-flic et la haine de la République. J’ai souhaité indiquer [à Edouard Philippe] qu’au Sénat nous avions voté une proposition de loi anti black blocs, pour faire en sorte que lorsqu’il y a une manifestation violente, le fait de se masquer le visage puisse être non-plus une infraction mais un vrai délit. Il faut casser les casseurs. »