Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
« Il est hors de question de revenir sur le financement même de notre système de retraites », rappelle Xavier Iacovelli
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Ce 14 janvier, François Bayrou prononçait sa déclaration de politique générale devant les députés. Au Sénat, c’est la ministre de l’Education nationale et ancienne Première ministre Elisabeth Borne qui s’est exprimée, reprenant mot pour mot le discours du chef du gouvernement.
Une déclaration « équilibrée, qui respectait toutes les sensibilités », salue Xavier Iacovelli. « Le Premier ministre a parlé de la reprise du travail sur la fin de vie, qui est un texte très important pour le parti présidentiel, de la question de la proportionnelle et du cumul des mandats, qui est un marqueur fort notamment pour la droite sénatoriale », énumère le sénateur macroniste, « tout le monde a pu retrouver ses petits dans la déclaration du Premier ministre, c’est une méthode de concertation qui est nécessaire. »
« Oui à une négociation avec les partenaires sociaux pour améliorer le système, dans un équilibre financier qui doit être maintenu »
Sur la question des retraites, au cœur des négociations de ces derniers jours entre le gouvernement et la gauche pour éviter la censure du gouvernement Bayrou, Xavier Iacovelli se dit satisfait. Devant les députés, le Premier ministre a en effet annoncé l’ouverture d’une « mission flash » auprès de la Cour des comptes pour étudier « l’état actuel et précis du financement du système » des retraites. Une fois cette mission conduite, les partenaires sociaux auront trois mois pour aboutir à un nouvel accord « d’équilibre et de meilleure justice ».
En cas de succès des négociations, une nouvelle réforme sera soumise aux parlementaires. Mais le Premier ministre n’a pas annoncé sa suspension le temps des négociations, demande formulée par les partis du Nouveau Front populaire. Xavier Iacovelli accueille favorablement ce retour des négociations : « Nous avons toujours dit que nous étions ouverts sur la question de la pénibilité, des carrières longues, de l’employabilité des seniors. »
Pour le sénateur, en revanche, il est « hors de question de revenir sur le financement même de notre système de retraites ». « Oui à une négociation avec les partenaires sociaux pour améliorer le système, mais dans un équilibre financier qui doit être maintenu », estime Xavier Iacovelli.
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