Hollande en Irak lundi pour « saluer » les soldats français

Hollande en Irak lundi pour « saluer » les soldats français

François Hollande a annoncé, lors de ses voeux du Nouvel An, qu'il se rendrait lundi en Irak pour "saluer" les soldats français,...
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Par Hervé ASQUIN

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François Hollande a annoncé, lors de ses voeux du Nouvel An, qu'il se rendrait lundi en Irak pour "saluer" les soldats français, dans un pays une nouvelle fois ensanglanté samedi par un attentat qui a fait une trentaine de morts sur un marché de Bagdad.

"Nous n'en avons pas terminé avec le fléau terrorisme" qu'il "nous fraudra continuer à combattre", a averti samedi soir le chef de l'Etat.

"C'est le sens de nos opérations militaires au Mali, en Syrie, en Irak où je me rendrai après-demain pour saluer nos soldats", a-t-il poursuivi. Sécurité oblige, le programme de la visite du chef de l'Etat n'a pas été précisé par l'Elysée.

François Hollande avait effectué sa première visite en Irak deux ans plus tôt, le 12 septembre 2014, promettant alors un concours militaire accru de la France dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI).

Après une rencontre avec les autorités irakiennes à Bagdad, il s'était rendu à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, visitant un camp de réfugiés.

Quelques jours plus tard, la France avait joint le geste à la parole, s'engageant au sein de la coalition militaire contre l'EI conduite par les Américains.

Le volet tricolore de cette opération internationale, baptisé Chammal, a mobilisé jusqu'à 4.000 soldats français lorsque le porte-avions Charles de Gaulle et son escorte en constituaient le pivot.

Le porte-avions a toutefois regagné son port d'attache de Toulon le 14 décembre pour une période de maintenance qui doit se prolonger pendant 18 mois.

- Un président chef de guerre -

Début décembre, les chasseurs français, qu'ils soient déployés sur des bases de la région, en Jordanie et aux Emirats arabes unis, ou à bord du porte-avions avaient déjà effectué plus de 5.000 sorties et neutralisé 1.600 objectifs au titre de l'opération Chammal.

Au sol, quelques 150 soldats français servent également quatre puissants canons Caesar à Qayyarah, non loin de Mossoul, concourrant à l'offensive lancée par les forces irakiennes pour reconquérir cette ville stratégique tombée aux mains des jihadistes.

Un troisième volet de l'opération Chammal engage des militaires français dans des missions de formation et de conseil des forces irakiennes, à Bagdad et Erbil.

Le 9 décembre, François Hollande s'était du reste rendu à bord du Charles de Gaulle qui croisait alors au large de Chypre, saluant les "résultats impressionnants" obtenus selon lui par la coalition internationale engagée contre l'EI et l'engagement de l'équipage, quelques jours donc avant son retour à Toulon.

Depuis son élection en mai 2012, le président socialiste a multiplié les opérations militaires : Serval au Mali, en janvier 2013, Sangaris en Centrafrique en décembre, Chammal, d'abord en Irak puis en en Syrie à compter de septembre 2015.

Il a également engagé les armées sur le territoire national dans le cadre de l'opération Sentinelle déclenchée après les attentats jihadistes sanglants de 2015.

L'un de ses principaux regrets restera cependant l'opération avortée contre le régime syrien en août 2013. Alors qu'il s'apprêtait à "punir" le régime du président syrien Bachar al-Assad, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple, François Hollande avait dû y renoncer in extremis devant la volte-face des alliés britannique et américain.

Dans un autre registre, le président français s'ést également érigé en protecteur du patrimoine de l'humanité menacé par les conflits et le terrorisme, en Irak, en Syrie, en Afghanistan ou au Mali, réunissant une conférence internationale à Abou Dhabi début décembre.

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