Ils étaient arrivés avec Emmanuel Macron, le 21 mai en Nouvelle-Calédonie, mais eux étaient restés sur place, après le déplacement présidentiel. D’après Politico, ces trois « personnalités qualifiées » ont même appris qu’ils restaient sur place au moment de se rendre en Nouvelle-Calédonie.
Ils sont trois chargés de mission : Éric Thiers, le constitutionnaliste, Frédéric Potier, ancien conseiller de Manuel Valls et chef de la Dilcrah (la Délégation interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT), entre 2017 et 2021, et enfin le préfet du Doubs, Rémi Bastille, précédemment conseiller de la ministre des Outre-mer Annick Girardin et secrétaire général du Haut-commissariat de la République de Nouvelle-Calédonie entre 2020 et 2022.
Le président de la République avait chargé ces trois hauts fonctionnaires de renouer le dialogue entre les différents partis, entre indépendantistes et loyalistes. Un élu loyaliste de l’archipel confirme les avoir rencontrés « la première semaine de leur présence en Nouvelle-Calédonie ». « Mais aucun échange depuis », rajoute-t-il.
Emmanuel Macron avait donné un mois à ces hauts fonctionnaires pour « le retour au calme et bilan ». Force est de constater que les tensions sont toujours vives sur l’archipel. « Ce calendrier n’a plus de sens. On comprend que ce n’est plus du tout d’actualité pour le Président de la République et le gouvernement », explique-t-on dans le camp loyaliste.
« Nous sommes bien revenus à Paris », commente l’un de ces trois hauts fonctionnaires, « nous avons rendu compte directement à Emmanuel Macron. Aucun rapport n’est prévu à ce stade », explique l’un des trois médiateurs. « La mission est en stand-by de facto », analyse-t-on chez non-indépendantistes.