La Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées mercredi de vouloir faire échouer un accord annoncé la veille par l’intermédiaire des Etats-Unis qui doit déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques. Mais la Russie a fixé des conditions drastiques à sa mise en œuvre : la levée de certaines sanctions prises contre elle en raison de son assaut contre l’Ukraine qui dure depuis plus de trois ans.
La Russie et l’Ukraine se sont aussi accusées mutuellement de ne pas avoir respecté le cessez-le-feu en dénonçant des attaques menées dans la nuit par chaque camp. « Tous les jours, la Russie continue d’attaquer des cibles civiles et militaires […] C’est pour ça qu’il faut continuer d’accroître la pression économique et militaire sur la Russie pour cesser les combats et pour une paix juste et durable », a estimé au micro de Public Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad.
« Le président Zelensky est aujourd’hui à Paris »
Et si les négociations ont été menées sous l’égide des Etats-Unis, l’Union européenne n’est pas pour autant hors-jeu, pour le ministre. « Le président Zelensky est aujourd’hui à Paris avec le président de la République pour échanger sur le soutien qu’apporte l’Europe à l’Ukraine », a-t-il rappelé.
Volodymyr Zelensky est, en effet, arrivé mercredi à Paris pour échanger avec Emmanuel Macron avant le sommet sur le soutien européen à l’Ukraine prévu jeudi. Ce sommet visera à finaliser le travail sur le soutien militaire « à court terme » pour l’Ukraine, ainsi que sur les garanties de sécurité européennes, dont d’éventuels déploiements de troupes.
Benjamin Haddad a aussi rappelé la nécessité de soutenir l’armée ukrainienne sur le temps long, « la meilleure garantie de sécurité pour les Ukrainiens » et « bien sûr réarmer notre continent européen face à la menace de la Russie », « pour ne pas que la Russie utilise ce cessez-le-feu comme une trêve pour réattaquer l’Ukraine ».