Quelle majorité pour gouverner la France ? C’est toute la question qui se pose à l’exécutif puisqu’aucune majorité absolue ne s’est dessinée dans les résultats du second tour des élections législatives. Ce lundi soir, le chef de l’Etat a convié à l’Elysée mardi et mercredi les forces politiques ayant vocation à former un groupe à l’Assemblée nationale. L’objectif étant, selon la présidence de la République, de « dialoguer et échanger pour l’intérêt supérieur de la Nation et bâtir des solutions au service des Français », dès lors « qu’il n’y a pas de majorité alternative ».
Le député du Nord Adrien Quatennens, réélu dimanche sous la bannière de la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), était l’invité d’Audition Publique ce 20 juin, lorsque l’appel du président de la République est tombé. Ce coordinateur de la France insoumise s’est montré sceptique sur les intentions du chef de l’Etat. « Je ne vois pas quel est l’intérêt d’une telle invitation au lendemain de ce scrutin. Et pour quoi faire ? » s’est-il exclamé dans l’émission politique de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live.
Précisant que sa famille était toujours « disposée à discuter » avec la présidence de la République, comme elle l’avait montré durant le premier quinquennat, Adrien Quatennens a néanmoins jugé l’initiative prématurée. « Avant qu’il nous tende la main pour une réunion à l’Elysée, je pense qu’il serait peut-être plus important qu’il clarifie ses intentions politiques », a demandé le parlementaire. Depuis les résultats décevants, Emmanuel Macron ne s’est pas encore exprimé publiquement.
Dans l’état actuel des choses, Adrien Quatennens voit mal comment la NUPES pourrait devenir un partenaire. « Je n’ai pas envie d’aider un président de la République élu au mois d’avril sur des éléments, des propositions qui me paraissaient être d’une brutalité sociale sans nom, à obtenir une majorité […] Nous n’allons pas faire Il faut sauver le soldat Macron », a-t-il prévenu. Le député a ajouté que cette invitation allait être étudiée avec les « partenaires de la NUPES ». « Nous allons en parler. »