Grèves : Bruno Retailleau appelle le gouvernement à instaurer un service minimum dans les transports

Grèves : Bruno Retailleau appelle le gouvernement à instaurer un service minimum dans les transports

Invité de notre matinale, Bruno Retailleau a remis sur la table sa proposition de loi de février 2020 instaurant un service minimum dans les transports, quitte à réquisitionner des grévistes. En plein mouvement social contre la réforme des retraites, le président du groupe LR au Sénat veut « assurer que l’on ne prenne pas les Français en otage. »
Louis Mollier-Sabet

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Nouvelle réforme des retraites, nouvelle proposition de Bruno Retailleau pour instaurer un service minimum dans les transports. En février 2020, en plein mouvement social contre la réforme portée à l’époque par Edouard Philippe, la majorité sénatoriale avait en effet adopté une proposition de loi du président du groupe LR permettant de réquisitionner des grévistes dans le secteur des transports pour assurer un service minimum.

« On peut concilier le droit de grève et la continuité du service public »

« J’ai fait voter, il y a près de trois ans, un texte au Sénat qui instaure un vrai service minimum en concentrant aux heures de pointe de la journée, un tiers du trafic quotidien », rappelle ainsi Bruno Retailleau. Pour le sénateur LR de Vendée, « il y a deux choses » : « Il y a le droit de grève, qui est constitutionnel, et évidemment que sur une réforme aussi lourde, le droit de grève doit jouer. Mais ce que je n’admets pas, c’est la prise en otage du pays. »

Par sa proposition, le président du groupe LR au Sénat estime que « l’on peut concilier le droit de grève et la continuité du service public. » D’après lui, cela permettrait de combler un vide actuel : « Le seul service minimum que nous avons en France c’est l’information auprès de la direction, qui est contourné. »

« Comment dire qu’il faut prendre des transports collectifs pour l’environnement et ne pas assurer de service minimum ? »

« En Italie, cela existe pour les départs en vacances », poursuit Bruno Retailleau, qui préfère « assurer la continuité des services publics lorsque les Français vont au travail. » Par ailleurs, le sénateur LR de Vendée mobilise un argument peu habituel contre les grévistes. « Comment vouloir dire aux Français qu’il faut, pour des raisons climatiques, prendre des transports collectifs moins polluants et ne pas assurer une robustesse dans la continuité de ces services publics collectifs ? » s’interroge-t-il.

Bruno Retailleau appelle-t-il le gouvernement à mettre sa proposition de loi – déjà adoptée par le Sénat – à l’agenda de l’Assemblée nationale ? « Peu importe que ce soit mon texte », répond le président du groupe LR, « il faut un dispositif robuste pour assurer aux Français qu’on ne les prenne pas en otage régulièrement. »

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