La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Gérald Darmanin ordonne l’interdiction des manifestations propalestiennes
Par Hugo Ruaud
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Gérald Darmanin a ordonné jeudi l’interdiction des « manifestations propalestiniennes parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », ajoutant que « l’organisation de ces manifestations interdites de(vaient) donner lieu à des interpellations ». Selon l’AFP, le ministre de l’Intérieur a adressé cette consigne aux préfets par le biais d’un télégramme dans lequel il liste « les consignes strictes » qu’ils doivent appliquer.
Parallèlement, aujourd’hui, le tribunal administratif a invoqué un contexte d’une “extrême violence” et des “risques avérés de l’exportation de cette violence (…) sur le sol national” au regard, notamment, du “regain d’actes antisémites” depuis cette attaque, pour interdire une manifestation propalestinienne prévue dans la capitale le soir même. La préfecture de police avait interdit mardi cette manifestation. Dans un arrêté, elle avait estimé que ce rassemblement serait “le théâtre d’attitudes, de propos et de gestes, principalement à caractère anti-juif, incitant à la haine raciale et faisant l’apologie des attaques terroristes perpétrées ces derniers jours au Moyen-Orient”.
Depuis le 7 octobre et l’attaque perpétré par le Hamas en Israël, les manifestations de soutien à la Palestine font craindre à certains la venue « d’éléments dangereux, violents, qui vont profiter de ces manifestations pour commettre des troubles à l’ordre public », tels que des « groupuscules anti-juifs qui viennent faire de la casse », a par exemple déclaré un représentant du préfet de police de Paris devant le tribunal administratif.
Avant la consigne du ministre de l’Intérieur, les préfectures de plusieurs villes de France avaient déjà interdit des rassemblements en soutien au peuple palestinien, mais certains se sont tenus malgré les interdictions, comme mercredi soir à Nantes, Nîmes et Bordeaux.