Le président français Emmanuel Macron a "condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants" palestiniens à Gaza, lundi soir lors d'entretiens téléphoniques avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II, selon un communiqué de l'Elysée.
M. Macron a également réaffirmé auprès de ses interlocuteurs "la désapprobation de la France à l’encontre de la décision américaine d’ouvrir une ambassade à Jérusalem" et souligné que le statut de la ville "ne pourra être déterminé qu’entre les parties, dans un cadre négocié sous l’égide de la communauté internationale".
M. Macron a également, selon l'Elysée, "souligné le droit des Palestiniens à la paix et à la sécurité", rappelant par ailleurs "son attachement à la sécurité d’Israël et la position française constante en faveur d’une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues".
Les soldats israéliens ont tué 55 Palestiniens lundi à la frontière de la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations contre l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, concrétisation l'une des promesses les plus controversées du président Donald Trump.
Il s'agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans la bande de Gaza.
Emmanuel Macron s'est entretenu "avec le roi Abdallah II de Jordanie, gardien selon la tradition des Lieux saints de Jérusalem et avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas". Il échangera également "dans la journée de mardi" avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a précisé la présidence de la République.
Faisant part de "la vive préoccupation de la France sur la situation à Gaza, à Jérusalem et dans les villes palestiniennes", le président Macron "a déploré le grand nombre de victimes civiles palestiniennes à Gaza (lundi) et ces dernières semaines" et "condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants".
"Il a appelé tous les responsables à la retenue et à la désescalade et a insisté sur la nécessité que les manifestations des prochains jours demeurent pacifiques", poursuit le communiqué.
"Dans le contexte particulier du 70e anniversaire de l’indépendance d’Israël et de la commémoration de l’exil pour de nombreuses familles palestiniennes", M. Macron a rappelé "la désapprobation de la France à l’encontre de la décision américaine d’ouvrir une ambassade à Jérusalem", soulignant que "le statut de Jérusalem ne pourra être déterminé qu’entre les parties, dans un cadre négocié sous l’égide de la communauté internationale".