La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Formation du nouveau gouvernement : « On n’est pas en train de traîner », affirme Élisabeth Borne
Par Public Sénat
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Elle a dédié sa promotion à « toutes les petites filles ». Trois jours après, Élisabeth Born poursuit sur cette lancée. Elle a choisi le thème de l’égalité des chances et de l’émancipation des jeunes femmes pour son premier déplacement officiel aux Mureaux (Yvelines). Dans cette ville populaire de l’ouest de l’Île de France, la nouvelle hôte de Matignon est allée rencontrer des associations investies dans l’insertion professionnelle, des jeunes filles et des jeunes femmes. La ville reste célèbre pour avoir accueilli le président de la République l’an dernier, à l’occasion de son discours de lutte contre les séparatismes, mais aussi contre les discriminations.
Les thématiques du jour ont rappelé quelques bons souvenirs à la ministre du Travail qu’elle était encore la semaine dernière. Le 16 mai 2017, Edouard Philippe avait choisi comme premier déplacement une visite auprès des agents de la préfecture de police de Paris, dans un contexte de risque d’attentats. Quant à Jean Castex, il s’était rendu au lendemain de sa domination sur un site de recherche et de production de semi-conducteurs à Corbeil-Essonnes. Un déplacement symbolique, en pleine rupture des chaînes d’approvisionnement à la sortie du premier confinement.
« Nous ne sommes pas sur le perron de l’Elysée »
Comme en juillet 2020, la presse s’interroge sur la composition du gouvernement. Élisabeth Borne ne cède aucun détail, sur sa future équipe, pas même sur le calendrier de l’annonce. « Évidemment, on n’est pas en train de traîner. Je peux vous assurer qu’on y travaille, mais on prend le temps qu’il faut pour avoir la bonne équipe. » Élisabeth Borne évoque des « choix lourds » à faire et refuse toute « pression ». « Nous ne sommes pas sur le perron de l’Elysée. Je ne suis pas le secrétaire général de l’Élysée, donc je ne vais pas vous annoncer la composition du gouvernement. »
Interrogée par des jeunes filles et des jeunes femmes au cours de sa visite, la Première ministre déroule quelques axes de ses futures priorités. Les sujets environnementaux, notamment. « Il faut que cette préoccupation de lutte contre le dérèglement climatique soit au cœur de toutes les politiques », appelle l’ancienne ministre de la Transition écologique. L’égalité femmes-hommes ? « On ne peut pas dire qu’on a fini le dossier », euphémise-t-elle. « Il reste beaucoup de combats. » Et lorsque des membres du conseil municipal des jeunes prennent la parole, la cheffe du gouvernement partage quelques inquiétudes sur le niveau de l’abstention au niveau municipal. « Pour moi, c’est très étonnant qu’on n’aille pas voter pour choisir la personne qui va conduire la politique qui définit votre cadre quotidien. »
« Il faut aller au bout de ses rêves »
Face à la jeunesse qui s’interroge sur son avenir, cette polytechnicienne portée à Matignon conseille de faire preuve de confiance en soi. « Il faut aller au bout de ses rêves », martèle-t-elle, en paraphrasant Jean-Jacques Goldman. Une lycéenne en profite alors pour demander : « Quels étaient vos rêves ? » La Première ministre semble chercher ses marques, estimant dans un premier temps la question « assez indiscrète ». Avant de se laisser aller à des confidences : « J’étais attirée par les sciences. Quand on a un parcours de vie difficile, ce qui est mon cas, et qu’il peut vous arriver des évènements pas très agréables dans votre vie personnelle, les sciences ça a un côté rassurant. Il y a des choses logiques. »