Fonctionnaires : « C’est le bingo », raille Amélie de Montchalin, après la surenchère de Valérie Pécresse

Fonctionnaires : « C’est le bingo », raille Amélie de Montchalin, après la surenchère de Valérie Pécresse

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a répliqué à la proposition de Valérie Pécresse, candidate à l’investiture des Républicains pour 2022, de supprimer 150 000 postes de fonctionnaires. Un chiffre que la présidente de l’Île-de-France a porté à 200 000 ce 20 octobre.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Valérie Pécresse est rhabillée pour l’hiver. Interviewée sur Public Sénat, à l’issue des questions d’actualité au gouvernement, ce 20 octobre, Amélie de Montchalin a sévèrement brocardé la dernière proposition de Valérie Pécresse. La présidente du Conseil régional d’Île-de-France, qui espère décrocher l’investiture des Républicains en décembre, propose de supprimer 200 000 postes de fonctionnaires si elle était élue à la présidence de la République.

Son objectif a même été rehaussé, puisqu’il n’était encore la veille que de 150 000 postes. « Ce n’est pas sérieux du tout », s’est étonnée Amélie de Montchalin. « C’est du grand n’importe quoi, personne n’y comprend rien. Les chiffres changent tous les jours. On a l’impression que c’est le bingo. » Celle qui fut stagiaire, durant six mois, de Valérie Pécresse, y voit un rappel de la promesse de François Fillon en 2016 de réduire de 500 000 les effectifs de la fonction publique. « Cela donne l’impression qu’il y a des signaux envoyés à un électorat qui est déjà perdu à droite. »

» Lire aussi : Suppressions de postes de fonctionnaires : comment la droite a calmé ses ardeurs

La ministre a également reproché à la présidente de la région-capitale d’avoir fait preuve d’incohérence en voulant mettre en place une agence régionale des travaux d’intérêt général, autrement dit un « doublon » de l’agence nationale. « Valérie Pécresse dit des choses qu’elle ne s’applique pas. »

Dénonçant les « coupes sombres » de la révision générale des politiques publiques (RGPP) sous Nicolas Sarkozy, Amélie de Montchalin a dû justifier l’abandon par Emmanuel Macron de sa promesse de supprimer 50 000 postes dans la fonction publique d’État. « Notre politique aujourd’hui : nous ne bougeons pas le nombre total de fonctionnaires mais nous réallouons nos moyens », a-t-elle expliqué, mettant en avant les recrutements de policiers et de greffiers.

Dans la même thématique

Le president francais, Emmanuel Macron et son homologue le president de la Republique democratique du Congo Felix Tshisekedi lors d’une conference de presse apres un dejeuner de travail au palais de l’Elysee a Paris
3min

Politique

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron chute à 26% d’opinions favorables, celle de François Bayrou toujours très basse

Après avoir grimpé en mars à la faveur de ses positions sur la scène internationale, la popularité d’Emmanuel Macron s’est de nouveau érodée le mois dernier. Le président de la République récolte désormais 73% d’opinions défavorables, selon le nouveau baromètre d’Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. La cote de François Bayrou reste stable, mais toujours à un niveau très bas de 23% d’opinions favorables.

Le

Paris: Wauquiez Retailleau pacte legislatif
4min

Politique

Sondage : Bruno Retailleau considéré comme un bien meilleur candidat à la présidentielle pour son camp que Laurent Wauquiez

Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez sont en campagne pour être élu à la tête des Républicains. D’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, le ministre de l’Intérieur est considéré par les Français comme un meilleur candidat pour LR que Laurent Wauquiez dans la perspective de l’élection présidentielle. Il remporte aussi l’adhésion de l’ensemble des Français interrogés par rapport à son concurrent (31% contre 17%).

Le

Paris: M. Le Pen J. Bardella concertation E. Macron
4min

Politique

Sondage : Marine Le Pen ou Jordan Bardella donnés largement en tête au premier tour de la présidentielle 2027, mais perdants au second

Malgré sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés FN, Marine Le Pen est toujours donnée largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2027, d’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Même constat en cas de candidature de Jordan Bardella à la place de la députée du Pas-de-Calais. En revanche, selon ces résultats, les deux figures du RN s’inclineraient au second tour face à Edouard Philippe.

Le