FN: des associations font campagne pour dénoncer son “vrai visage”

FN: des associations font campagne pour dénoncer son “vrai visage”

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et la Coordination nationale des collectifs citoyens (CNCC) lancent...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et la Coordination nationale des collectifs citoyens (CNCC) lancent dimanche une campagne pour montrer "le vrai visage du Front National" en dénonçant des mesures prises par les municipalités dirigées par le parti de Marine Le Pen.

"Dans les médias, les représentants du Front National prétendent être les garants d'une gestion rigoureuse et d'un climat apaisé. Ils se font les défenseurs d’une éthique politique, de la liberté d'expression et de la démocratie directe", constatent ces associations dans un communiqué publié à l'occasion des "Assises présidentielles" du FN organisées ce week-end à Lyon.

"Sur le terrain, les actes quotidiens des élus FN démentent les discours nationaux prononcés pour séduire et rassurer", ajoutent-elles.

"Ce parti remet en cause des libertés fondamentales, dégrade les services à la population, stigmatise et discrimine ses administrés et dirige ses villes de façon catastrophique", disent les associations. Elles veulent ainsi "montrer le vrai visage" du parti d'extrême droite aux électeurs tentés de voter pour lui.

La campagne "#LeFNcontrelePeuple" présentera sur les réseaux sociaux "des exemples concrets, factuels et précis qui établissent un portrait type de ce que pourrait être la gestion du FN à l'échelle de la France", explique à l'AFP Romain Carbonne, l'un des porte-paroles de la CNCC.

Cette coordination de collectifs citoyens, créés dans des communes étiquetées FN par des élus de l'opposition ou de simples habitants, publiera régulièrement durant la campagne présidentielle et celle des législatives, sur Facebook et Twitter, des messages dénonçant des mesures prises depuis 2014 à Mantes-la-Ville (Yvelines), Cogolin, Le Luc et Fréjus (Var), Hayange (Moselle), Beaucaire (Gard) ou Béziers (Hérault).

"A Cogolin, le maire FN traite les habitants d'un camp de Roms de +voleurs+", indique par exemple un des messages. "Le Front National au pouvoir est raciste, aux prochaines élections, risquerez-vous de porter le Front National au pouvoir ?", demande-t-il.

En avril 2016, le maire de Cogolin, Marc-Étienne Lansade, s'était mis en scène dans une vidéo tournée lors de la destruction d'un camp de Roms de la commune. "On est là sur 1.000 à 2.000 m2 d’immondices, de choses détruites et évidement pour la plupart volées, j’imagine", y déclarait-il.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le