Européennes : « Nous essaierons d’imposer un débat sur la sortie de la France de l’UE, que ce soit à Bruxelles ou en France », défend François Asselineau (UPR)
Par Alexis Graillot
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Ça y est, la dernière ligne droite avant les élections européennes est belle et bien lancée, alors que la campagne officielle doit se terminer ce vendredi 7 juin. A cette occasion, les équipes de Public Sénat sont parties interroger les « petites » listes, créditées de moins de 2% d’intentions de votes dans les sondages.
Aujourd’hui, la parole est donnée à François Asselineau, tête de liste pour l’Union populaire républicaine (UPR) et déjà deux fois candidat aux élections européennes de 2014 et de 2019. Celui qui se présente comme le candidat du « Frexit », milite pour « la sortie de l’Union Européenne, de l’euro et de l’OTAN », expliquant que « nous allons tout droit vers une Europe fédérale qui ne dit pas son nom ».
« Cette élection est un peu un sketch »
Se présentant comme candidat afin d’ « imposer un débat interdit dans les grands médias », l’ancien inspecteur général des finances regrette que « ce débat n’ait pas lieu ». « Cette élection est un peu un sketch puisqu’on voit défiler des candidats qui proposent chacun, une vision différente de l’Europe alors qu’« ils n’ont pas le pouvoir en tant qu’eurodéputé de changer quoi que ce soit », dénonce-t-il.
« Pour avoir une autre Europe, il faudrait changer les traités, ce qui nécessite 27 gouvernements et 27 parlements nationaux d’accord, 54 institutions qui ne peuvent pas se mettre d’accord et où les eurodéputés n’interviennent à aucun moment », tance l’ex-conseiller de Paris, qui défend une « lecture de l’Histoire différente de celle des autres ». « L’ensemble des partis politiques français fait semblant de croire que nous serions maîtres de ce que nous voulons faire. Non, non, non, dès l’origine, la construction européenne a été placée sous l’autorité des Etats-Unis », juge François Asselineau, pour qui, « en réalité, nous allons tout droit vers une Europe fédérale qui ne dit pas son nom, une Europe sous domination américaine, et surtout la France deviendrait un Etat fédéré qui devient aussi important qu’un canton helvétique ».
« Le narratif contre la Russie nous emmène tout droit vers la guerre »
Souvent accusé de défendre des positions pro-russes, la tête de liste UPR persiste et signe, jugeant que « le narratif contre la Russie nous emmène tout droit vers la guerre ».
Déclarant vouloir montrer à Bruxelles, « une véritable opposition sur tous les sujets », l’ancien haut fonctionnaire plaide pour « imposer un débat sur la sortie de l’UE, que ce soit à Bruxelles ou en France », dans la lignée de l’ex-député britannique, Nigel Farrage, ardent défenseur du Brexit. « Le Brexit se passe bien », estime de son côté François Asselineau, qui explique : « Le Royaume-Uni vient de dépasser la France comme 4e exportateur mondial de biens et de services », et « le SMIC anglais, qui était 15% inférieur au SMIC français en 2016, est désormais 10% supérieur ».
Reste à savoir si celui qui s’estime régulièrement sous-estimé dans les sondages, parviendra à les faire mentir. Pour l’instant, ce dernier est estimé à 1%, un résultat plus ou moins conforme à celui de l’élection présidentielle de 2017, où il avait recueilli les 500 parrainages. A cette occasion, le candidat UPR avait réuni 0.92% des suffrages exprimés, en 9e position.
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