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Européennes : « Le débat Attal-Bardella a permis de mettre à jour l’incurie du RN », selon Valérie Hayer
Par Public Sénat
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Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, était l’invitée de la matinale de Public Sénat, avec la presse quotidienne régionale, ce vendredi matin. Au lendemain du débat entre le premier ministre Gabriel Attal et la tête de liste RN, Jordan Bardella, qui a fait polémique, l’eurodéputée Renaissance a souligné l’utilité de ce débat, alors que sa liste « Besoin d’Europe » est à la peine dans les sondages.
« Ce débat arrive à point nommé pour faire prendre conscience aux Français des enjeux »
« Le débat Attal/Bardella permet aux Français de s’impliquer et de prendre conscience davantage encore des enjeux de l’élection européenne », et « bien sûr » de mobiliser l’électorat. « On arrive dans la dernière ligne droite et ce débat arrive à point nommé aussi pour faire prendre conscience aux Français des enjeux. Ils commencent à se mettre dans l’élection européenne. Les votes vont se cristalliser dans les derniers jours », pense Valérie Hayer, créditée de 15 à 17 % dans les sondages, loin derrière le RN et ses 30/32 %, et juste devant la liste PS/Place Publique de Raphaël Glucksmann qui talonne désormais les macronistes, au point peut-être de les doubler.
« Ce débat était intéressant, important. Cette confrontation entre le premier ministre et Jordan Bardella, qui est aujourd’hui le chef du principal parti d’opposition, a permis de mettre à jour les incohérences, les insuffisances et l’incurie du RN et du projet de Jordan Bardella », selon la tête de liste de la majorité présidentielle, qui rassemble Renaissance, le Modem, Horizons, l’UDI et le Parti radical.
« Jordan Bardella assène des contrevérités avec un certain talent, un culot monstre, mais il n’a jamais bossé au Parlement européen »
Elle accuse le RN de vouloir un Frexit, mais sans le dire. « Le RN ne dit plus qu’il veut sortir de l’Europe, car ils ont compris que ce n’était pas populaire auprès des Français, mais quand on gratte un peu le programme », on voit qu’« ils veulent nationaliser la PAC », « sortir du marché européen de l’électricité, même si on n’a pas trop compris avec les différents revirements. Ils veulent rétablir des frontières intérieures nationales, ne plus contribuer au budget commun. Si ça ne s’appelle pas un Frexit, franchement, je ne sais pas ce que c’est ».
Valérie Hayer accuse au passage Jordan Bardella de ne pas travailler au Parlement, critique souvent formulée contre le président du RN. « J’ai peut-être moins de talent, entre guillemets, que lui, sur les plateaux télés. Mais la réalité, c’est que j’ai bossé au Parlement européen, je maîtrise mes dossiers. Lui ne les maîtrise pas. Il assène des contrevérités avec un certain talent, un culot monstre, mais il assène des contrevérités, il n’a jamais bossé au Parlement européen, il ne sait même pas ce qu’est un amendement », attaque la tête de liste de la majorité présidentielle.
« Si l’extrême droite arrive en force au Parlement européen, ça veut dire potentiellement une minorité de blocage »
Face au niveau du RN et de ses alliés ailleurs en Europe, Valérie Hayer alerte : « Si l’extrême droite arrive en force au Parlement européen, ça veut dire potentiellement une minorité de blocage, qu’on ne pourra plus agir, continuer à transformer l’Europe, qu’on ne pourra pas mettre en place un Egalim européen pour les agriculteurs, un Frontex sanitaire », qui permettrait de « s’assurer qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale pour nos agriculteurs ».
Interrogée sur l’accord de gouvernement conclu aux Pays-Bas entre l’extrême droite de Geert Wilders et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie, qui siège avec les macronistes au sein du groupe Renew au Parlement européen, Valérie Hayer, qui préside ce groupe, a de nouveau appelé à l’exclusion du parti néerlandais. « Ils se sont mis en marge de notre groupe et chacun devra prendre ses responsabilités. C’est la ligne rouge qui a été franchie. C’est ma conviction personnelle », affirme la candidate. Mais « la réalité, c’est que je ne décide pas seul », « c’est une décision collective qui se prendra au lendemain des élections européennes ».
« Mobiliser notre électorat, cet électorat pro-européen »
Alors qu’il ne reste maintenant plus que deux semaines avant le scrutin du 9 juin, la candidate lance un appel à la mobilisation à ses électeurs. « Il faut aller chercher les abstentionnistes » et « mobiliser notre électorat, cet électorat pro-européen », affirme Valérie Hayer. Pour la tête de liste de la majorité, c’est l’enjeu pour espérer remonter et limiter la casse.
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