La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Européennes 2024 : « Si les LR sont en dessous de 8%, comment envisager 2027 ? » demande Roger Karoutchi
Par Public Sénat
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Dernière ligne droite avant le scrutin des européennes, dimanche 9 juin. Depuis le début de la campagne, la liste LR menée par François-Xavier Bellamy ne décolle pas, restant autour de 7 % dans les sondages.
« Je félicite François-Xavier Bellamy, car il a fait une campagne formidable. Tout le monde me dit que c’est le meilleur, celui qui a le plus de fond, de projet, le plus d’élégance. Malheureusement, ça ne se traduit pas dans les sondages », constate le sénateur LR Roger Karoutchi, interrogé au micro de Public Sénat en marge des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi.
Faudra-t-il une recomposition à droite, si les LR finissent sous les 10 % ? « Attendons le vote, mais si nous sommes en dessous de 8 %, c’est évident qu’il y aura des conséquences politiques et qu’il faudra que tout le monde, nous les premiers, en tirent les conclusions. Car si nous sommes en dessous de 8 %, comment envisager 2027 ? », demande l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Ce ne sera pas la fin des LR, mais « il y aura forcément des mutations, des transformations profondes à accomplir », prévient le sénateur des Hauts-de-Seine.
« Il y a une intrusion massive de l’exécutif dans cette campagne »
Alors que Gabriel Attal multiplie les interventions en fin de campagne et qu’Emmanuel Macron est l’invité des 20 heures de TF1 et France 2, jeudi, en marge des 80 ans du Débarquement, Roger Karoutchi dénonce la situation.
« Il y a une intrusion massive de l’exécutif dans cette campagne. Je ne dis pas que ça ne s’est pas produit dans le passé. Mais c’était de manière légère, nuancée et souvent à la marge. Là, c’est central », pointe le sénateur LR. Dans ces conditions, « cela veut dire que le score de dimanche soir sera attribué » au chef de l’Etat, s’il s’engage. Si Valérie Hayer est à « 14-15 % » et « Jordan Bardella au-delà de 30 %, c’est un désaveu cinglant pour la majorité présidentielle », anticipe le sénateur LR.
« Emmanuel Macron ne voudra pas mettre à Matignon quelqu’un de la puissance de feu de Gérard Larcher »
« Après, le Président a le choix. Soit il dissout », « le geste démocratique le plus fort », imagine-t-il. « Soit il cherche une autre solution politique. Mais on n’arrête pas de nous demander, à nous LR, est-ce que vous accepteriez une coalition ? Mais le Président n’a jamais demandé une coalition et n’en a jamais voulu. Il parle simplement de l’élargissement de la majorité présidentielle. Donc il veut rester le patron, sur son projet. Donc circulez, il n’y a rien à voir », pour Roger Karoutchi.
Face aux rumeurs, Gérard Larcher a dit mardi devant les sénateurs LR qu’il ne serait pas le premier ministre d’Emmanuel Macron. A-t-il eu raison de le dire ? « Il est surtout réaliste. Emmanuel Macron ne voudra pas mettre à Matignon quelqu’un de la puissance de feu, si je puis dire, ou de l’ampleur, de Gérard Larcher, président du Sénat », lance Roger Karoutchi, qui pense que « s’il veut continuer à être le patron absolu, il mettra à Matignon, s’il change de premier ministre, une personne qui obéira strictement à ce qu’il souhaite ».
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