La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Eoliennes : Olivier Marleix (LR) veut réintroduire le droit de véto des maires
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Après un examen chaotique au Sénat, le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables sera examiné en commission à l’Assemblée nationale le 21 novembre prochain. Sur la distance minimale de 40 km de la côte pour l’installation d’éoliennes en mer, d’abord, la majorité sénatoriale a effectivement dû abandonner son idée. Sur le droit de véto des maires, ensuite, défendu par la droite dans un premier temps, puis abandonné après un long imbroglio en séance, et l’incompréhension des sénateurs présents. Mais le feuilleton sur le droit de véto des maires n’est visiblement pas terminé, puisque les députés LR semblent décider à remettre le sujet sur la table. « Ils ont voté un dispositif qui est un peu alambiqué à mon goût », admet Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale. « Ils ont essayé de faire de la planification avec une sorte de droit de véto global, en introduisant des zones prioritaires d’implantation. On voudrait revenir à des choses simples en remettant un droit de véto des maires sur l’installation d’éoliennes », a-t-il expliqué.
« En plein juin 1940 énergétique, ce texte est consternant »
La position du groupe LR ne sera pas anecdotique à l’Assemblée nationale, étant donné la majorité relative dont dispose le Président de la République. Le gouvernement pourrait aussi arriver à faire voter le texte avec les voix de la gauche, mais risquerait de s’aliéner la droite de l’Assemblée et du Sénat, avec laquelle il a fait passer tous les textes jusqu’à présent, alors que la réforme des retraites prévue pour janvier s’annonce tendue.
L’équation est donc complexe pour Agnès Pannier-Runacher, qui réunit aujourd’hui les présidents de groupes et des commissions concernés pour discuter du texte. En tout état de cause, on sent qu’Olivier Marleix n’est pas extrêmement convaincu par les objectifs poursuivis par le gouvernement dans ce texte : « En plein juin 1940 énergétique, ce texte est consternant. La seule réponse que propose le gouvernement c’est de dire qu’on va faire des éoliennes, pourquoi pas de la géothermie ? Le gouvernement fait ce que les lobbyistes lui demandent de faire. Les producteurs d’éoliennes allemands ont visiblement la porte ouverte au ministère de l’Ecologie, qui ne sait apparemment faire que ça, c’est désastreux. »
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