En meeting, Valls vise Hamon et revient sur la gifle

En meeting, Valls vise Hamon et revient sur la gifle

"C'est facile": Manuel Valls a principalement visé Benoît Hamon mercredi soir pour son avant-dernier meeting avant le premier...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"C'est facile": Manuel Valls a principalement visé Benoît Hamon mercredi soir pour son avant-dernier meeting avant le premier tour de la primaire initiée par le PS, en se targuant de ne pas céder à "la facilité de la démagogie".

Sans le citer nommément, l'ancien Premier ministre, qui est également revenu sur la gifle dont il a été la cible mardi en Bretagne, a critiqué le programme proposé par son ancien ministre de l'Education, qui progresse dans les sondages.

Il a de nouveau fustigé le "revenu universel de M. Hamon" qui "nécessiterait de doubler le budget de l'Etat et donc d'augmenter massivement les impôts".

"C'est facile de promettre l'impossible... lorsqu'on sait au fond de soi que l’on n’en sera jamais comptable!", a lancé M. Valls, devant 500 personnes, sympathisants mais aussi simples curieux, à Boisseuil (Haute-Vienne) près de Limoges.

"C'est facile de dire +ouvrez les frontières !+, +laissez entrer tout le monde !+, +soyez plus généreux!+ (...) C'est facile de faire sauter les interdits, de dire dans une campagne qu'on veut légaliser le cannabis (...) Comme si c’était cela, +faire rêver+, +proposer un nouvel horizon+", a-t-il lancé, visant une proposition de M. Hamon.

"C’est facile de flatter les communautarismes, de dire que la laïcité c’est bien mais qu’elle a ses limites, qu'elle serait même responsable de stigmatisations, d'humiliations", a poursuivi M. Valls, plus offensif en cette fin de campagne.

"C'est plus dur de réformer (...), plus dur de démanteler la Lande de Calais, d’organiser un accueil digne des réfugiés sur tout le territoire (...), beaucoup plus dur de combattre la délinquance, les trafics qui minent les quartiers populaires", a-t-il lancé.

L'ex-chef du gouvernement, qui mène une campagne beaucoup plus difficile que prévu, est également revenu sur la gifle que lui a infligée un jeune mardi à Lamballe (Côtes d'Armor).

"Ce coup veut dire que l’on ne veut pas discuter, que l'on veut disqualifier. Beaucoup veulent mettre la gauche à terre... celle qui assume les responsabilités. Mais moi je le refuse", a-t-il affirmé.

"Je suis la cible parce que je peux gagner", a-t-il réaffirmé. "Car la gauche que nous incarnons, c’est la digue, le point de résistance au scénario que tout le monde nous prédit, c’est-à-dire un 2e tour entre la droite dure contre l’extrême droite", a encore dit M. Valls.

Dans la même thématique

En meeting, Valls vise Hamon et revient sur la gifle
4min

Politique

Autonomie de la Corse : Catherine Vautrin évoque « un Congrès avant la fin de l’année 2025 »

Alors que le premier ministre avait simplement évoqué la reprise du « dialogue » avec les élus corses, la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation va plus loin. Le processus qui doit mener à l’autonomie de la Corse dans la République va reprendre. « Au deuxième semestre 2025, il pourrait y avoir l’examen de ce texte » constitutionnel, affirme sur Public Sénat Catherine Vautrin.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
3min

Politique

Immigration : y aura-t-il bien deux textes de loi ?

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, verrait d’un bon œil l’examen de deux textes sur l’immigration, l’un sur la transposition du pacte asile et immigration et l’autre qui serait la reprise de la proposition de loi Buffet-Retailleau. Mais rien n’est arrêté. « Pour le moment », seule la transposition de la directive européenne est prévue de façon certaine dans les cartons du gouvernement.

Le

LILLE: Important drug seizure of s
6min

Politique

Lutte contre le narcotrafic : le gouvernement va-t-il reprendre la proposition de loi du Sénat?

Dans quelques jours, les ministres de l’Intérieur et de la Justice se rendront à Marseille présenter leur plan de lutte contre le narcotrafic. L’un des enjeux sera la forme du texte choisi. Avant son départ de la Chancellerie, Éric Dupond-Moretti avait planché sur un projet de loi. Bruno Retailleau plaide, lui, pour la reprise de la proposition de loi du Sénat déposée cet été dont certaines mesures remettent en cause les droits de la défense.

Le