“Nous nous rassemblons en un lieu qui était devenu le sien”, a déclaré Emmanuel Macron dans la Cour des Invalides, en ouverture de son discours en hommage à Philippe de Gaulle, fils du Général, résistant et marin, décédé à 102 ans en début de semaine. Louant “l’amour charnel” que nourrissait Philippe de Gaulle pour son pays, le président de la République est revenu sur le parcours du fils unique du Général de Gaulle.
Né en décembre 1921 à Paris, reçu en 1940 au concours de l’Ecole navale, il avait intégré dès juin les Forces navales françaises libres. “Il fut le premier compagnon, et le dernier”, explique à ce titre Emmanuel Macron, en référence aux Compagnons de la libération, cet ordre fondé par le Général de Gaulle, composé de 1038 résistants, mais où le militaire n’avait pas inclus son fils : “A jamais ils seront 1038 compagnons et un, comme il y eut trois mousquetaires et un”, a rendu hommage Emmanuel Macron. “L’amiral De Gaulle aura traversé le siècle passé à l’ombre d’un grand homme. Comme il est dur pourtant d’être De Gaulle après De Gaulle, d’en avoir l’allure, la voix, les gestes, et de ne pas être lui”, a rappelé le président, ce qui n’a pas empêché Philippe de Gaulle de “tracer son propre sillon”. “Honneur, patrie, valeur, discipline, ces quatre piliers de la Marine étaient les tables de sa loi. Jamais il n’abandonna cette devise”, a salué le président, louant la personnalité de celui qui fut, après sa carrière dans la Marine, sénateur du RPR puis de l’UMP entre 1988 et 2004.
Résidantt à l’hôtel des Invalides depuis deux ans déjà, Philippe de Gaulle s’est éteint au même endroit dans la nuit de mardi à mercredi 13 mars. “Ici se noue une certaine idée de la France faite de temps long, de permanence, de dette reconnue à l’égard de ceux qui ont servi la patrie”, a rappelé Emmanuel Macron, rendant hommage tant au personnage qu’à l’enceinte dans laquelle il a passé ses dernières années.