A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Elections sénatoriales 2023 : les personnalités à suivre dans la campagne
Par François Vignal
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La secrétaire d’Etat Sonia Backes, candidate en Nouvelle-Calédonie
Les ministres ne se bousculent pas cette année aux sénatoriales, puisqu’on ne compte qu’un seul membre du gouvernement candidat. Il s’agit de Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté, candidate en Nouvelle-Calédonie. La cheffe de file du camp loyaliste vise un des deux sièges qui revient à ce territoire.
L’ex-ministre Brigitte Bourguignon, dans le Pas-de-Calais
On trouve aussi une ex-ministre dans ce scrutin, dans le Pas-de-Calais, avec Brigitte Bourguignon. L’ancienne ministre chargée de l’Autonomie s’est vue propulser ministre de la Santé, après la réélection d’Emmanuel Macron, en mai 2022. Mais battue aux législatives par le RN à seulement 56 voix, elle démissionne du gouvernement. La revoilà candidate, mais cette fois aux sénatoriales, derrière le sortant Modem, Jean-Marie Vanlerenberghe. Après des discussions, parfois compliquées, qui ont duré entre les alliés Renaissance et Modem, ils se retrouvent finalement ensemble sur la même liste.
Yannick Jadot, candidat EELV à Paris
D’un Parlement à l’autre. Yannick Jadot va changer de collègues bientôt. L’eurodéputé EELV va quitter Strasbourg et Bruxelles pour le sixième arrondissement de Paris. L’ancien candidat écologiste à la présidentielle est sur la liste d’union de la gauche – PS, EELV, PCF – pour les sénatoriales à Paris. Il occupe une cinquième place synonyme d’élection assurée pour ce natif de l’Aisne. Comment expliquer ce changement ? N’allez pas dire à Yannick Jadot qu’il vise les municipales à Paris. S’il est candidat aux sénatoriales, c’est pour mieux défendre les directives européennes, souvent mal ou pas appliquées en France. C’est aussi, il ne s’en cache pas, pour « participer pleinement à la politique nationale » et « contribuer à l’émergence d’une alternative de gauche et écologiste, […] qui ait la capacité de gagner l’élection présidentielle ».
Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste, à Paris
Les Parisiens le connaissent, mais pas seulement. Car Ian Brossat est aussi un habitué des plateaux télé, en tant que porte-parole du PCF. L’adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, en charge du logement, de l’hébergement d’urgence et la protection des réfugiés, mène liste commune avec le PS et EELV dans la capitale. Occupant une confortable troisième place, il est assuré d’être élu au Palais du Luxembourg le 24 septembre.
Patrick Kanner, président du groupe PS, candidat dans le Nord
C’est en minibus, comme lors de sa campagne de 2017, qui lui a ouvert les portes du Sénat, que Patrick Kanner mène à nouveau campagne dans le Nord (voir notre reportage). L’ancien ministre des Sports et de la Ville de François Hollande est accompagné à la seconde place de sa liste par Audrey Linkenheld, la première adjointe de la maire de Lille, Martine Aubry, avec qui les relations ont été plus que froides pendant longtemps. Un soutien de poids, mais le sénateur socialiste doit faire face à la liste dissidente de la sortante Martine Filleul, évincée au profit de la proche de la maire de Lille.
Patrick Kanner aime rappeler qu’il préside le principal groupe socialiste au Parlement. Avec 64 sénateurs, le groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat est le premier groupe d’opposition de la Haute assemblée. Un groupe où les partisans de la Nupes, qui n’est pas la tasse de thé de Patrick Kanner, pourraient être plus nombreux, après le scrutin… De quoi faire évoluer les équilibres au sein du groupe.
Guillaume Gontard, président du groupe écologiste, candidat en Isère
Le sénateur de l’Isère s’est fait un nom ces dernières années. Sa fonction de président du groupe écologiste du Sénat lui a permis de prendre la lumière et de porter la parole écologiste. Celui qui n’est pas membre d’Europe Ecologie Les Verts est à nouveau candidat dans son département (voir notre reportage). L’union est réalisée, mais en partie seulement, car il doit faire face à une autre liste de gauche et à une liste LFI, comme partout ailleurs. Pour son groupe, Guillaume Gontard est optimiste. Il pense pouvoir passer à 15 sièges minimum, voire s’approcher des 20 sièges, contre 12 actuellement. Reste à voir s’il voudra conserver la présidence d’un groupe où le poids d’EELV va progresser, tout comme la parité, un objectif affiché par les écologistes dans cette élection. Pour l’heure, Guillaume Gontard se limite à expliquer que « le choix de l’organisation se fera collectivement ».
Rachida Dati, candidate à la dernière place de la liste LR à Paris
Qu’on ne se méprenne pas, l’ancienne ministre de la Justice ne va pas devenir sénatrice. Rachida Dati est simplement présente en dernière place sur la liste officielle LR à Paris. Un coup de pouce pour la liste menée par la sortante Catherine Dumas, qui entend faire du scrutin une étape en vue de la reconquête de Paris aux municipales de 2026. Elle vise au moins trois sièges, si tout va bien. Car la droite est divisée, avec les listes d’Agnès Evren et de Pierre Charon.
L’avocat et maire du XVIe arrondissement de Paris Francis Szpiner
Le maire du XVIe arrondissement de Paris est candidat aux sénatoriales derrière la sortante Catherine Dumas. Ce ténor du barreau parisien avait soutenu le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, pour la présidence des LR. La composition de la liste parisienne ne s’est pas faite sans tension. Il occupe la seconde place, au grand dam du sortant Pierre Charon, qui n’a pas été retenu sur la liste officielle LR. Ce fidèle de Nicolas Sarkozy a donc décidé de mener sa propre liste dissidente.
Francis Szpiner, ancien conseiller de Jacques Chirac à l’Elysée, a défendu aussi bien Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris que le Qatar dans une plainte en diffamation contre Florian Philippot. Candidat aux législatives en 2022, il a perdu un bastion de la droite à Paris face au représentant de la majorité présidentielle, Benjamin Haddad.
La tenniswoman Pauline Déroulède sur la liste de Pierre Charon à Paris
Il n’allait pas laisser passer. Bien que sénateur LR sortant, Pierre Charon n’a pas reçu l’investiture officielle de son parti, du moins pas en bonne place, sur la liste parisienne. Ce fidèle sarkozyste ne perd pas une occasion de dire tout le mal qu’il pense de la présence en numéro 2 de l’avocat Francis Szpiner. Celui qui n’est plus conseiller de Paris – ce qui ne l’a pas aidé pour être investi – a donc lancé sa propre liste. Une liste qu’il veut « antisystème », car sans aucun élu… à part lui bien sûr. Il annonçait une surprise à la seconde place, c’est la tenniswoman Pauline Déroulède, championne de tennis handisport. Celle qui a été amputée d’une jambe après avoir été renversée par un chauffard âgé à Paris milite pour une réforme de la sécurité routière, avec à la clef des tests d’aptitude à la conduite.
Corinne Narassiguin, une proche d’Olivier Faure candidate en Seine-Saint-Denis
La tête de liste des socialistes en Seine-Saint-Denis est Corinne Narassiguin. C’est une proche du premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Elle occupe l’un des principaux postes au sein des instances nationales du parti, en tant que secrétaire nationale à la coordination et aux moyens du Parti socialiste. Dans ce département, les dernières municipales ont changé les équilibres politiques. Le PS a gagné Saint-Denis, grande ville de 113.000 habitants, avec Mathieu Hanotin, ainsi que Saint-Ouen. Le PS espère gagner ainsi au moins un siège, au détriment des communistes, qui conduisent leur propre liste. C’est le sénateur PCF sortant, Fabien Gay, qui mène la liste. Il ambitionne de conserver les deux sièges.
Anne de Rugy et Thérèse Thiéry, les sœurs de François de Rugy et de Jean-Yves Le Drian
La Seine-Saint-Denis fait partie de l’accord national conclu entre PS et EELV. Les écologistes héritent ainsi de la troisième place dans ce département, avec Anne de Rugy, qui n’est autre que la sœur de François de Rugy, l’ancien ministre de l’Ecologie d’Emmanuel Macron. Elle entend parler aux grands électeurs de « pollution de l’air, pollution industrielle, pollution des sols. Tout ça, ce sont des problèmes qui touchent d’abord les populations les plus fragiles économiquement », a expliqué la conseillère municipale de Bagnolet, lors d’un point presse d’EELV sur les sénatoriales.
Dans le Morbihan, EELV a investi Thérèse Thiéry pour mener la liste. C’est aussi la sœur d’un certain Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense de François Hollande puis ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron. Elle tentera de succéder au sortant Joël Labbé, qui ne se représente pas. Mais dans ce département, EELV et le PS n’ont pas réussi à s’entendre. L’ancienne maire de Lanester doit donc faire face à la liste du socialiste de Simon Uzenat, premier secrétaire du PS du département du Morbihan. Ce conseiller régional et conseiller municipal de Vannes, âgé de 38 ans, s’est lancé dès le mois d’avril dans la campagne.
Le député LFI Ugo Bernalicis dans le Nord
C’est l’un des six députés candidats pour cette élection sénatoriale. Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, est candidat dans le même département pour le scrutin. Une candidature de dernière minute, annoncée deux jours avant la fin officielle du dépôt des listes. S’il n’a sur le papier pas de chance d’être élu, faute de grands électeurs suffisants, son parti a décidé de présenter des candidats partout. C’est la conséquence de l’absence d’accord avec le reste de la gauche, qui s’est entendu sans les Insoumis. Ce qui n’empêche pas LFI de vouloir « porter le programme de la Nupes » dans cette élection.
Philippe Bas candidat dans la Manche
Les habitués du Parlement le connaissaient déjà en tant que président de la commission des lois du Sénat de 2014 à 2020. Le grand public l’a découvert par la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, dont il était le Président. Philippe Bas est sénateur de la Manche depuis 2011. L’ancien secrétaire général de l’Elysée sous Jacque Chirac et ancien ministre de la Sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la Famille se représente pour un troisième mandat. Il suit notamment de près toutes les questions liées aux institutions.
Brice Hortefeux, dans le Puy-de-Dôme
L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy occupe la troisième place de la liste LR dans le Puy-de-Dôme, une place non-éligible. Ce n’est pas une première pour ce proche de l’ancien chef de l’Etat. Il était déjà candidat en 2017.
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