Reception of party leaders at Matignon

Elections sénatoriales 2023 : Horizons progresse sans exploser les compteurs

Le président du groupe Les Indépendants, Claude Malhuret, se réjouit après « une progression considérable du nombre de (ses) sénateurs, de 25 à 30% », soit 3 ou 4 sénateurs de plus. Le parti d’Edouard Philippe « tisse sa toile » au Sénat, mais à pas feutrés.
François Vignal

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C’était l’un des enjeux de cette élection sénatoriale. La place qu’allait occuper Horizons, l’écurie politique d’Edouard Philippe. A l’issue du vote, le parti devrait compter sur un gain de trois ou quatre sièges. Il faudra attendre pour connaître le décompte définitif, selon les groupes choisis par tous les nouveaux élus.

Les sénateurs élus « sont des proches d’Edouard Philippe »

« On peut se réjouir, car on sait déjà aujourd’hui (…) qu’on a une progression considérable du nombre de nos sénateurs, de 25 à 30 % », s’est réjoui dans la soirée Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants, où sièges les sénateurs Horizons. Sur les 14 sénateurs que comptait jusqu’ici son groupe, 7 sont à Horizons. Avec 30% de hausse, ce serait un gain de 4 sièges. Ce seront « soit des sénateurs qui appartiennent à Horizons, soit qui sont indépendants. Mais l’ensemble, en définitive, sont des proches d’Edouard Philippe », soutient le sénateur de l’Allier. Selon Claude Malhuret, « ça prouve que la stratégie d’implantation territoriale, (…) ce qui est vraiment la marque de fabrique d’Horizons, se révèle payante ».

Le parti du maire du Havre, qui a en effet misé sur son implantation locale depuis sa création, tire aussi les fruits des transferts de maires anciennement aux LR. C’est le cas de Reims, avec Arnaud Robinet. La Marne donne ainsi un siège à Horizons, avec Cédric Chevalier. Horizons remporte aussi un siège en Seine-et-Marne (mais la sortante Colette Mélot ne se représente pas, ce qui ne fait pas de gain), ou dans l’Orne.

« Tisser sa toile au Sénat »

Horizons avançait avec humilité dans ce scrutin. L’idée est plutôt de continuer à « tisser sa toile au Sénat », petit à petit, comme expliquait un parlementaire avant le scrutin. Une toile qui ne se limite pas à son pré carré. « Edouard Philippe, au-delà de Horizons, compte des amis, et noue des relations de confiance. En dehors des Indépendants, il y a des sénateurs LR, UC, RDPI, RDSE qui aiment bien Edouard Philippe. La poutre continue de travailler », souriait cet élu. Edouard Philippe cultive ses relations avec tout le monde, puisqu’il a déjeuné avec le président LR du Sénat, Gérard Larcher, avant l’été.

Pour que les choses évoluent d’avantage, il faudra attendre trois ans de plus, en réalité. Horizons pense déjà aux municipales de 2026, pour espérer ensuite remporter de nouveaux sièges au Sénat. Les évolutions se font en douceur au Palais du Luxembourg. Si elle se tisse, la toile Horizons se construit à pas feutrés à la Haute assemblée.

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