Paris:Hemicycle of the natioanl assembly without deputies

Elections législatives 2024 : le nombre de députées en baisse

Au lendemain du second tour des élections législatives, le nombre de femmes élues au sein de l’Assemblée nationale est en baisse par rapport à la législature précédente. Comment expliquer ce recul en termes de parité ?
Camille Gasnier

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208 femmes ont été élues ou réélues lors des élections législatives de 2024

208 femmes ont été élues à l’issue des élections législatives qui ont eu lieu le 30 juin et le 7 juillet dernier, ce qui représente 36 % du nombre total de députés. En 2022, 215 femmes siégeaient dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un recul déjà important par rapport aux élections législatives de 2017 qui ont fait entrer au Palais Bourbon 224 femmes. La 1re et la 2e législature de la Ve République sont celles au cours desquelles il y a eu le moins de députées : 8 femmes ont été élues à l’occasion des élections législatives de 1958 et de 1962.

Initialement, l’Assemblée nationale comprenait plus d’élues que le Sénat, mais aujourd’hui, la tendance s’inverse : la chambre haute est composée de 128 sénatrices, ce qui représente 36,8 % de l’hémicycle.

Une différence de parité en fonction des partis

Selon une analyse faite par l’AFP des résultats publiés par le ministère de l’Intérieur, le Nouveau Front populaire est le bloc qui comprend le plus de femmes élues, avec 78 députées sur 187 (41,7 %), suivi d’Ensemble qui réunit 66 députées sur 159 (41,5 %). Le Rassemblement national obtient 46 députées sur 142 (32,4 %). Les Républicains comptent dans leur rang 30,8 % de femmes.

Quelles sont les règles en matière de parité ?

L’article 1er de la Constitution dispose que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ». L’article 4 de la Constitution souligne que les partis doivent « contribuer à la mise en œuvre » de la parité.

Dans le cadre des élections législatives, la parité est favorisée par la modulation de l’aide publique versée par l’Etat aux partis politiques. Un seuil de tolérance de 2 % est accordé aux partis. Mais au-delà de ce seuil, ils sont financièrement sanctionnés.

Les femmes candidates dans des circonscriptions ingagnables ?

La parité est comptabilisée du point de vue du nombre de candidats, et non du nombre d’élus. Si en 2022, 44,2 % de femmes avaient été investies par les partis, seules 41,1 % de femmes étaient candidates aux dernières élections législatives. Or, selon une étude menée par le journal Le Monde, tous partis confondus, 41,4 % des femmes candidates ont été investies dans des circonscriptions où elles n’avaient presque aucune de chance de gagner.

 

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