Si la campagne pour les élections européennes est déjà bien lancée depuis plusieurs semaines, à quinze jours du scrutin elle devient officielle et sera donc davantage encadrée. Voici ce que ces règles changent à partir du 27 mai.
Les affiches de campagne des 38 listes seront toutes visibles sur des emplacements, mis à disposition par les municipalités. Les partis politiques devront respecter un ordre déterminé par tirage au sort, le même qui sera utilisé le jour du scrutin pour disposer les bulletins dans les bureaux de vote.
D’ici au 5 juin, les électeurs recevront également par courrier les professions de foi et bulletins de vote des différentes listes. Les programmes des candidats sont aussi consultables depuis ce lundi sur un site internet dédié, mis en place par le ministère de l’Intérieur.
Une période de réserve électorale pour les ministres, les candidats et dans les médias
Dans les deux prochaines semaines, les déplacements et annonces des membres du gouvernement devraient également se faire plus rares. L’exécutif, au même titre que les membres du corps préfectoral et une grande partie des agents publics, doivent en effet observer une « période de réserve électorale ». Celle-ci permet de garantir la neutralité de l’État et d’empêcher l’utilisation de moyens publics au profit d’un candidat à l’approche d’un scrutin.
Les modalités de cette période, d’une durée de deux à trois semaines, ne sont fixées par aucun texte de loi mais découlent d’une tradition républicaine. Lors des élections européennes de 2019, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe avait établi une circulaire pour préciser ces règles, indiquant notamment que les membres du gouvernement étaient autorisés à participer à la campagne « en dehors de l’exercice de leurs fonctions ministérielles ».
Après la clôture de la campagne officielle le 7 juin, cette période de réserve sera étendue aux candidats en lice la veille et le jour des élections. Pendant ces deux jours, toute distribution de documents électoraux sera interdite. L’obligation sera également étendue aux médias, qui ne pourront pas diffuser de sondages ou de propagande électorale, avant de connaître les premiers résultats du scrutin le 9 juin à 20 heures. Depuis le 15 avril, les chaines de télévision et les radios doivent déjà veiller à l’équité de la représentation des candidats et de leurs partis à l’antenne, en tenant notamment compte des résultats obtenus lors des élections de 2019 et des indications données par les sondages d’opinion.