Samedi 2 décembre, Les Ecologistes – le nouveau nom du parti Europe écologie-les Verts – lançaient leur campagne pour les élections européennes lors d’un meeting à l’Elysée-Montmartre à Paris. De ce premier événement, on a surtout vu circuler les images d’une séance de danse, la fameuse « booty therapy ».
Une séquence que le sénateur écologiste Yannick Jadot regrette. « Quand dans un meeting on retient un moment qui devait être une pause, et pas le cœur du meeting, c’est qu’on a raté quelque chose, incontestablement », estime l’ancien eurodéputé, déplorant que le discours de la tête de liste Marie Toussaint « n’ai pas été retenu ».
Parler aux classes populaires
Après l’échec de Yannick Jadot à l’élection présidentielle de 2022, sous la barre des 5 %, Les Ecologistes jouent gros dans ce scrutin européen où ils sont habitués à de bien meilleurs scores. Pourtant, les premiers sondages ne sont pas en leur faveur. Selon une enquête OpinionWay réalisée mi-novembre, leur liste est pour le moment créditée de 8 % des intentions de vote, loin derrière le Rassemblement national qui culmine à 28 %.
« On est à huit mois de l’élection, les Françaises et les Français sont plongés dans l’inflation, la guerre au Proche-Orient, en Ukraine… Petit à petit, la campagne européenne va s’installer et les Français vont voir à quel point l’Europe est un sujet majeur », tempère Yannick Jadot, optimiste.
Pour l’ancien eurodéputé, l’enjeu de cette campagne européenne écologiste, c’est de réussir à parler aux classes populaires. C’est d’ailleurs le message envoyé par Marie Toussaint il y a quelques jours, avec l’inscription sur sa liste de l’ancienne gilet jaune Priscillia Ludoski, ou encore du jeune militant des quartiers nord de Marseille Amine Kessaci.