Brussels Special European Council – Emmanuel Macron Press Conference

Élections européennes : avant son discours de la Sorbonne, l’Élysée se défend de toute entrée en campagne d’Emmanuel Macron

Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».
Rose Amélie Becel

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ce 25 avril, tous les eurodéputés français sont invités à la Sorbonne, où Emmanuel Macron prononcera un nouveau discours pour dresser le bilan de l’action européenne de la France et évoquer les perspectives pour les années à venir. Un timing mal choisi, au même moment que les derniers votes au Parlement européen à l’occasion de l’ultime session plénière de la mandature, qui a fait grincer des dents les têtes de liste opposées à la majorité présidentielle.

À l’Élysée, on défend ce choix de calendrier, affirmant que le discours du président de la République s’inscrit dans une temporalité différente de celle de la campagne : l’adoption par les chefs d’États et de gouvernements européens du prochain agenda stratégique de l’UE, dont le vote est prévu les 27 et 28 juin prochains.

Emmanuel Macron entend ainsi « orienter et peser sur cet agenda stratégique », qui déterminera les grandes lignes des politiques européennes jusqu’en 2029. « Il faut un temps de conviction des partenaires, d’infusion des idées, qui ne peut pas se réduire à quelques jours », assure-t-on à l’Élysée pour justifier le choix d’une date précédant le scrutin du 9 juin.

« Le chef de l’État s’exprimera devant une large assemblée, qui n’est pas militante »

Des arguments qui ne semblent pas convaincre les têtes de liste de l’opposition, qui ont massivement décliné l’invitation. « Emmanuel Macron ne peut détourner les moyens de l’État au service de sa candidate », a dénoncé la cheffe de file de La France insoumise Manon Aubry dans un tweet.

Des accusations rejetées en bloc par les conseillers de l’Élysée, pour qui ce discours n’a « rien à voir avec un meeting politique » : « Le chef de l’État s’exprimera devant une large assemblée, qui n’est pas militante, qui engage la responsabilité de la France, c’est très différent d’un discours de campagne ».

Emmanuel Macron n’exclut toutefois pas de s’engager ultérieurement dans la campagne pour la liste de Valérie Hayer. La semaine dernière, dans le cadre d’une conférence de presse en marge du Conseil européen, le chef de l’État est resté évasif sur la forme que prendra sa participation, « dans les moments appropriés, dans le format et le cadre qui convient ».

Dans la même thématique

Élections européennes : avant son discours de la Sorbonne, l’Élysée se défend de toute entrée en campagne d’Emmanuel Macron
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Élections européennes : avant son discours de la Sorbonne, l’Élysée se défend de toute entrée en campagne d’Emmanuel Macron
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le