Économie circulaire : le Sénat vote l’interdiction des plastiques à usage unique pour 2040 avant de se raviser

Économie circulaire : le Sénat vote l’interdiction des plastiques à usage unique pour 2040 avant de se raviser

Ce vendredi, lors de l’examen du projet de loi sur l’économie circulaire, le Sénat a adopté un amendement du sénateur écologiste, Guillaume Gontard qui interdit l’utilisation des plastiques à usage unique à l’horizon 2040. Mais à la fin de l'examen du texte, une seconde délibération a supprimé la mesure.
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« En cas de non-action des États et des citoyens, les océans pourraient contenir une tonne de plastique pour trois tonnes de poissons à l’horizon 2025 » a d’abord rappelé le sénateur écologiste, Guillaume Gontard, avant de regretter « une politique de petits pas » sur ce sujet. « Pour cette raison, nous proposons de fixer une date, une date possible, 2040 (…) pour interdire purement et simplement l’utilisation de plastique à usage unique (…) un délai largement suffisant pour les industriels afin de s’adapter à ce choix de société » a-t-il fait valoir.

L’amendement a été adopté malgré des avis défavorables de la commission et du gouvernement.

Économie circulaire : le Sénat vote l’interdiction des plastiques à usage unique à l’horizon 2040
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La sénatrice membre du groupe socialiste, Sophie Taillé-Polian a fait passer un autre amendement qui interdit la pratique du suremballage plastique.

L'amendement de Sophie Tallié-Polian interdit la pratique du suremballage plastique.
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Mise à jour

À la fin de l’examen du projet de loi, le gouvernement a demandé une seconde délibération sur ces deux amendements, avec un avis favorable de la commission. Les deux  amendements ont finalement été supprimés au grand regret de Guillaume Gontard. « Les 18 amendements adoptés du groupe CRCE l'ont été parce qu'ils le méritaient. Nous avons joué le jeu constructif du débat ; s'il y a eu coup politique, c'est celui qui se produit maintenant. Je suis amer que l'on revienne sur un amendement fixant la suppression des plastiques à 2040. Sur les réseaux sociaux, on me dit que c'est 2022 qu'il faudrait. Le groupe CRCE votera ce texte important et attendu. Hélas le Gouvernement - c'est une habitude - reste au milieu du gué. Souhaitons qu'il n'y ait pas d'autres reculades à l'Assemblée nationale » a-t-il fait valoir.

 

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