Vendredi, les organisations syndicales seront reçues à Bercy pour évoquer les tarifs douaniers américains et leurs conséquences sur les entreprises et les salariés français. Initialement imposés depuis début avril aux produits de l’Union européenne entrants aux Etats-Unis, ils ont finalement été suspendus pour une période de 90 jours, avec le maintien d’un plancher de 10 %. Marylise Léon assure que les taxes douanières ont suscité de « fortes inquiétudes dans plusieurs secteurs d’activité », en partie liées au fait « que les entreprises n’investissent plus, dans la mesure où les entrepreneurs ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés ».
Lundi, le Medef, la CPME, l’U2P et l’Afep étaient réunis à Bercy autour d’un « Conseil des entreprises », dans le but d’échanger avec Eric Lombard, ministre de l’Economie, sur les droits de douane. Un rendez-vous auquel Marylise Léon a regretté de ne pas être conviée : « À croire qu’il n’y a pas de salariés dans ces entreprises ». Pour la représentante syndicale, la réunion de vendredi va permettre de « traiter les questions sociales et économiques ensemble », de « tenir compte des salariés qui sont dans ces entreprises » et d’« expliquer qu’il y a un enjeu de protection des emplois ».
Hier, lors de la conférence sur les finances publiques, François Bayrou a reconnu que les tarifs décidés par Donald Trump auront « des conséquences à long terme », parlant d’un « tremblement de terre, doublé d’une réplique d’une terrible puissance ».