Drapeau palestinien à l’Assemblée : « Reconnaître un Etat palestinien, aujourd’hui, ce serait légitimer le Hamas », estime Jordan Bardella

Invité ce mercredi 29 mai de Public Sénat, Jordan Bardella, tête de liste RN pour les élections européennes, a dénoncé les positions de LFI sur le conflit à Gaza et leur attitude dans le débat public. Le président du RN estime que la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est plus d’actualité depuis les attaques du 7 octobre.
Romain David

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La crise au Moyen Orient continue d’embraser les débats en France. Alors que trois pays européens, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, viennent de reconnaître l’Etat de Palestine, Emmanuel Macron refuse pour l’heure de suivre le mouvement. Une position qui crispe une partie de la gauche. Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député La France insoumise Sébastien Delogu a été exclu après avoir brandi un drapeau palestinien, juste après une intervention de sa collègue Alma Dufour sur l’offensive israélienne à Rafah.

« J’épouse la position française historique, qui a toujours été celle de défendre la reconnaissance de deux États, avec un Etat palestinien qui serait en capacité d’assumer ses droits mais aussi ses devoirs. Mais reconnaître l’existence d’un Etat palestinien, au moment où nous nous parlons, ce serait légitimer le Hamas », a commenté Jordan Bardella, tête de liste RN, au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. Ce proche de Marine Le Pen estime néanmoins que la reconnaissance de la Palestine doit rester « un horizon ».

« M.Mélenchon et ses amis sont dans la roue de toute la mouvance islamiste »

« LFI a fait le choix, depuis maintenant plusieurs mois, de la bordélisation permanente », poursuit l’eurodéputé à propos de l’incident de la veille au Palais Bourbon. « C’est un mouvement politique que je considère être un mouvement politique dangereux, qui joue avec le feu, qui joue avec les braises et qui n’hésite pas à sombrer dans l’indignité. On a vu depuis le 7 octobre, et un peu plus largement d’ailleurs, que M.Mélenchon et ses amis sont dans la roue de toute la mouvance islamiste », dénonce le président du RN, alors que les insoumis ont fait de la crise à Gaza l’un de leurs principaux thèmes de campagne pour les élections européennes.

« LFI se dit qu’en faisant campagne sur le conflit israélo-palestinien, en essayant d’importer les tensions et la violence de ce conflit sur notre sol, elle pourrait peut-être espérer avoir le vote des banlieues », avance Jordan Bardella. « Je pense par exemple à Madame Obono, députée de La France insoumise, qui considère le mouvement du Hamas non pas comme une organisation terroriste islamiste, mais comme, je cite, ‘un mouvement de résistance’ », pointe ce proche de Marine Le Pen.

« La France insoumise a choisi la stratégie du chaos pour faire de la politique. Partout où la France insoumise passe, l’ordre trépasse », tacle encore Jordan Bardella. « Je pense qu’il faut être très prudent aujourd’hui avec ce mouvement politique qui est un véritable danger, aujourd’hui, pour la démocratie », ajoute-t-il.

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