Dissolution : « On est prêts ! » affirme le député insoumis Manuel Bompard

Dissolution : « On est prêts ! » affirme le député insoumis Manuel Bompard

Invité d’Audition Publique, Manuel Bompard a affirmé que La France Insoumise n’avait rien à craindre d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale. « Nous sommes en campagne électorale permanente », a-t-il assuré.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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« On est prêts ». Dans Audition publique, l’émission politique de Public Sénat et LCP, en partenariat avec Le Figaro Live, Manuel Bompard a confirmé qu’il ne craignait pas la menace d’une dissolution brandie par l’exécutif.

« C’est une bataille d’usure. On verra qui est le premier qui craque »

« Nous sommes en campagne électorale permanente. Nous avions des candidats. Ils sont toujours en action […] on est présent sur le terrain ». Le député LFI explique les axes de cette hypothétique campagne. « On ferait campagne sur l’augmentation des salaires, le Smic (à 1500 euros), la transition écologique, le blocage des prix des produits de première nécessité, qu’on s’engage sur la nécessité d’aller vers une VIème République ».

Au sein de la Nupes, des voix dissonantes commencent toutefois à se faire entendre sur la deuxième motion de censure déposée par La France Insoumise. « Un désaccord tactique », a convenu l’invité des chaînes parlementaires. « De quel autre outil nous disposons pour réagir à un passage en force du gouvernement ? […] C’est une bataille d’usure. On verra qui est le premier qui craque. Moi, je suis en forme, ça va ».

Jean-Luc Mélenchon pour mener la bataille

Qui pour mener cette campagne législative en cas de dissolution ? Manuel Bompard affirme que s’il n’y a pas de « chef » à la France Insoumise, c’est quand même Jean-Luc Mélenchon qui mènerait la bataille. « Evidemment ». « Je pense qu’il reprendrait sa position de porte-parole de La France Insoumise et j’espère de la Nupes ».

Un rôle qui pourrait pourtant faire débat dans les rangs de la France Insoumise. Les députés François Rufin ou encore Clémentine Autain ont pris leurs distances avec la stratégie de l’ancien candidat à la présidentielle. « J’ai discuté avec Clémentine Autain  la semaine dernière. S’il y avait une dissolution demain, je ne pense pas qu’elle proposerait de mener la campagne des législatives à la place de Jean-Luc Mélenchon », a-t-il balayé.

Enfin, Manuel Bompard a indiqué qu’en cas de dissolution, les candidats investis il y a quelques mois le seraient de nouveau « à quelques exceptions près ». Visé par une plainte pour violences conjugales, Adrien Quatennens pourrait faire partie de ces exceptions. « On verra », a prudemment éludé Manuel Bompard.

 

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