Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Dissolution de l’Assemblée après les européennes ? Marion Maréchal accuse Jordan Bardella de « mentir »
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Invitée de la matinale de Public Sénat ce 3 mai, Marion Maréchal a accusé Jordan Bardella de mentir aux Français, dans le cadre de sa campagne pour les élections européennes. En meeting à Perpignan deux jours plus tôt, la tête de liste du Rassemblement national a en effet appelé les électeurs d’extrême-droite à ne pas disperser leurs votes « sur des listes patriotes qui ne peuvent pas gagner ».
Un discours que réfute la cheffe de file de Reconquête, pour qui « il n’y a pas de vote perdu aux élections européennes » : « Pour avoir des élus, il faut 5 % des voix, c’est le seuil, tous les partis qui font plus de 5 % auront des élus. »
Au Parlement européen, le RN « n’a pas d’influence »
Créditée de 5,5 % d’intentions de vote dans notre récent baromètre Odoxa, Marion Maréchal peut pour le moment prétendre à des sièges au Parlement européen, mais bien moins que son adversaire du RN qui culmine à 32 % dans les sondages. Un grand écart qui n’empêche pas Marion Maréchal d’affirmer que « le vote utile aux élections du 9 juin prochain, c’est Reconquête, parce que c’est là que se trouve la capacité à agir ».
La candidate invite les électeurs à observer la réalité des poids politiques au Parlement européen, au sein duquel « le Rassemblement national, même si c’est un parti puissant, siège dans un groupe isolé, marginalisé, qui n’a pas d’influence ». Au sein du groupe Identité et démocratie, sixième force politique au Parlement, les eurodéputés RN siègent avec l’extrême-droite allemande de l’AFD, ou encore la Ligue de l’Italien Matteo Salvini.
De leur côté, les candidats de Reconquête aspirent à intégrer un autre groupe, celui des conservateurs et réformistes (CRE), cinquième force politique à Bruxelles, qui compte les eurodéputés du parti ultraconservateur polonais Droit et justice, ou encore les partisans de Giorgia Meloni. Seul député Reconquête siégeant actuellement au Parlement, Nicolas Bay a intégré le groupe conservateur au début du mois de février.
« Emmanuel Macron a dit lui-même qu’il n’y aura pas de dissolution sous la pression de l’opposition »
Alors que les sondages donnent les partis d’extrême-droite en tête dans de nombreux pays d’Europe, Marion Maréchal estime que le scrutin du 9 juin « n’a jamais été aussi important depuis 50 ans ». « Ce que révèlent tous les sondages européens, c’est que pour la première fois nous pouvons passer d’une majorité qui est depuis des décennies gouvernée par le centre allié à la gauche, à une majorité autour de nos alliés conservateurs. Ce qui pourrait donc empêcher, par une minorité de blocage et parfois par une majorité de projet, le plan européen d’Emmanuel Macron », affirme la cheffe de file de Reconquête.
Au sujet d’Emmanuel Macron, Marion Maréchal s’est également vivement opposée aux arguments du Rassemblement national, qui affirme qu’une défaite électorale du parti présidentiel provoquerait une dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives. « Emmanuel Macron dit lui-même qu’il n’y aura pas de dissolution sous la pression de l’opposition », a-t-elle affirmé, dénonçant la stratégie du RN. « C’est mentir que de dire aux Français que faire en sorte qu’Emmanuel Macron ne soit pas premier va changer les choses au niveau national. L’enjeu de ces élections, c’est de changer la majorité au Parlement européen », a-t-elle ajouté.
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