Charles de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand… Aucun de ces présidents de la République ne s’était directement frotté aux parlementaires. Avant la réforme constitutionnelle de 2008, souhaitée par Nicolas Sarkozy, la séparation des pouvoirs interdisaient formellement au président de la République de se rendre à l’Assemblée nationale ou au Sénat. La réunion en Congrès avait alors deux buts uniques : le vote des réformes constitutionnelles et le vote d’adhésion d’un Etat à l’Union européenne.
En 2008, Nicolas Sarkozy change ainsi la donne et accorde au président de la République le droit de s’adresser devant les parlementaires. En revanche, ces derniers ne peuvent pas répondre en présence du chef d’Etat et le discours n’est jamais suivi de vote. Nicolas Sarkozy s’est ainsi exprimé en juin 2009 pour évoquer la crise économique, tandis que François Hollande a réuni le Congrès le 16 novembre 2015, quelques jours après les attentats.