Ce 2 juillet, les candidats qualifiés au second tour des élections législatives entament la dernière ligne droite de leur campagne. Ils ont jusqu’à 18 heures pour se déclarer, heure à laquelle nous connaîtrons donc la configuration de ce second tour dans toutes les circonscriptions du pays.
Dans 76 circonscriptions, un député a d’ores et déjà été élu, en réunissant plus de 50 % des voix et au moins 25 % des électeurs inscrit au premier tour. Dans les autres territoires, tous les candidats ayant obtenu un score de plus de 12,5 % des électeurs inscrits pouvaient se maintenir.
Il ne reste que 95 triangulaires, sur les 306 initialement possibles
Le soir du 30 juin, 190 circonscriptions comptaient deux candidats qualifiés et un nombre inédit de territoires étaient en situation de triangulaire, avec trois candidats qualifiés au second tour, voire de quadrangulaire. Selon le recensement effectué par Le Monde, à 18 heures ce mardi, après les désistements de nombreux candidats, il ne reste que 95 triangulaires sur les 306 initialement possibles. En prenant en compte tous les désistements, le nombre de duels grimpe ainsi à 403.
Une triangulaire est, par exemple, attendue dans le fief d’Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes. Le candidat Les Républicains rallié au Rassemblement national a remporté le premier tour avec 41 % des voix, le candidat Horizons Graig Monetti arrivé en troisième position derrière un insoumis affirme vouloir se maintenir. Une position conforme aux instructions du chef de file de son parti Édouard Philippe, qui a affirmé vouloir faire barrage aussi bien au RN qu’à La France insoumise au second tour.
Au contraire, c’est bien un duel qui aura lieu dans la première circonscription de la Somme entre la RN Nathalie Ribeiro Billet, arrivée en première position avec 40,6 % des voix, et le candidat du Nouveau Front populaire François Ruffin arrivé second avec 33,9 %. Même configuration dans le Calvados, où un candidat insoumis arrivé troisième s’est désisté au profit d’Élisabeth Borne arrivée en seconde place derrière le RN. Alors qu’elle avait initialement annoncé son maintien, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure a finalement annoncé son retrait, à la demande du président de la République et du Premier ministre. La 10ème circonscription de Haute-Garonne verra donc s’affronter deux candidats, un socialiste investi par le Nouveau Front populaire arrivé en tête au premier tour et une candidate du RN.
Encore deux quadrangulaires possibles
Après le désistement de trois candidats dans des quadrangulaires, deux circonscriptions restent encore dans cette configuration. C’est le cas dans la 8ème circonscription du Rhône, où les deux candidates Modem et Les Républicains se renvoient la balle pour savoir qui doit se désister. Une division des voix pourrait faciliter l’élection du candidat Rassemblement national, déjà arrivé en tête au premier tour. Même configuration dans la 4ème circonscription de Vendée.
Au contraire, dans le Finistère, une circonscription en situation de quadrangulaire verra au final seulement deux candidats s’affronter au second tour. Face au candidat RN arrivé premier, seul le député Renaissance sortant Erwan Balanant, arrivé second, a maintenu sa candidature. Le candidat LFI investi par le Nouveau Front populaire et un candidat socialiste dissident également qualifié ont tous les deux décidé de se retirer. Après avoir envisagé de se maintenir, le candidat Ensemble de la 5ème circonscription de Saône et Loire Louis Margueritte s’est finalement désisté. Il était arrivé en troisième position, dans une circonscription où un candidat Divers droite arrivé quatrième a choisi de se maintenir pour le second tour.