La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Dette publique, Nouvelle-Calédonie : Michel Barnier fixe ses priorités devant ses soutiens
Par Simon Barbarit
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« Il nous a dit de ne pas parler à la presse », confie un cadre « du socle commun » qui compose le gouvernement de Michel Barnier. Après les premiers couacs survenus au sein de son équipe, ce mercredi, en fin d’après-midi, le Premier ministre avait donné à nouveau rendez-vous aux ténors des partis qui le soutiennent, de Gabriel Attal (Ensemble pour la République) à Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, (Les Républicains), en passant par le MoDem Marc Fesneau, Laurent Marcangeli (Horizons) et son homologue au Sénat, Claude Malhuret, ou les patrons des sénateurs centristes et Renaissance, respectivement Hervé Marseille et François Patriat.
L’objectif était de préparer son discours de politique générale du 1er octobre. « Il a demandé à chacun son avis sur la méthode et sur le fond. C’est un exercice difficile car il ne peut promettre la lune et aller à l’essentiel », indique notre source.
Parmi les priorités du nouveau chef du gouvernement, le budget et les mesures pour réduire la dette mais également la Nouvelle Calédonie en proie à une crise sociale et économique sans précédent. Un contexte explosif dans lequel ne peuvent se tenir dans de bonnes conditions les élections provinciales censées se dérouler d’ici le 15 décembre 2024, selon une loi organique. Pour repousser la date du scrutin, une nouvelle loi organique devra être adoptée dans les deux prochains mois.
Au lendemain du recadrage du ministre de l’Economie Antoine Armand, qui avait dans un premier temps exclu de travailler avec le RN, Michel Barnier a rappelé que s’il ne partageait pas les idées du Rassemblement national, il ne pouvait pas les ostraciser, rappelant que les gouvernements précédents sous les quinquennats d’Emmanuel Macron dialoguaient bien avec Marine Le Pen.
Malgré le bras de fer engagé entre le très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, toujours président du groupe LR au Sénat, et le ministre de la Justice Didier Migaud, il n’y a pas eu de tensions apparentes entre les élus LR et le camp présidentiel. « Wauquiez n’a jamais été aussi sympa », nous rapporte-t-on.
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