Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Déficit public : « Si Bruno Le Maire cherche de nouvelles recettes fiscales, il peut rétablir l’ISF », affirme Adrien Quatennens
Par Henri Clavier
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« Ça fait sept ans que Bruno Le Maire est aux manettes et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’est trompé, voire même qu’il a menti aux parlementaires », assène le député LFI du Nord. Ce dernier estime que « ce que Bruno Le Maire veut faire, ça n’a aucun sens économiquement ». Soucieux de respecter les règles budgétaires européennes, qui prévoient un déficit inférieur ou égal à 3 % du PIB, le ministre de l’économie et des finances avait déjà annoncé plusieurs réductions budgétaires. L’objectif annoncé était de respecter la trajectoire de réduction des finances publiques françaises en atteignant, en 2027, un déficit public inférieur à 3 % du PIB.
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« La crédibilité de la France n’est pas en cause vis-à-vis de nos partenaires »
« La politique qui est menée disconvient », tranche le député insoumis qui souhaite rompre avec l’utilisation du niveau de dette publique pour réduire le budget de l’Etat. « La dette est un formidable élément de chantage », considère Adrien Quatennens. « La crédibilité de la France n’est pas en cause vis-à-vis de nos partenaires », estime le député insoumis qui considère donc que le danger de la dette est largement surévalué. Par ailleurs, l’élu du Nord remet en cause la pertinence d’un déficit public ne dépassant pas les 3 %. « Ils ont mis 3 % ça aurait pu être 5 ou 6 […] Supportez qu’on remette en cause la règle », argumente Adrien Quatennens.
« C’est la politique du gouvernement [qui] est en cause »
Si Adrien Quatennens reconnaît que « la situation du pays est très difficile », ce dernier juge que « c’est la politique du gouvernement [qui] est en cause ». Il cible notamment la théorie du ruissellement et le refus d’augmenter ou de créer de nouveaux impôts, règle d’or des gouvernements d’Emmanuel Macron. « Le choix qui a été fait par ce gouvernement depuis sept ans est de faire des cadeaux massifs aux plus riches de ce pays en espérant que cela bénéficie à toute l’économie, or, on voit que ce n’est pas le cas », juge Adrien Quatennens.
Le député insoumis appelle le gouvernement à chercher de nouvelles recettes plutôt que de chercher de nouvelles économies. « Si Bruno Le Maire cherche de nouvelles recettes fiscales, il peut rétablir l’ISF, supprimer la flat tax, lutter véritablement contre la fraude fiscale », propose Adrien Quatennens.
La possibilité d’une motion de censure
Adrien Quatennens lance d’ailleurs un avertissement au gouvernement, rappelant que la pression s’intensifie et que désormais « il y a des majorités politiques à l’Assemblée nationale pour voter des nouvelles recettes ». La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s’est récemment exprimée en faveur d’une taxation des superprofits. Une nécessité pour Adrien Quatennens qui prévient qu’une motion de censure pourrait être prochainement déposée ou votée. « Oui, nous sommes prêts à la déposer et pourquoi pas voter la motion de censure que d’autres déposeraient. Il est temps de censurer ce gouvernement, il est temps de changer de politique », affirme le député insoumis.
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