Décès de Louis Le Pensec, ancien ministre et ancien sénateur socialiste
Louis Le Pensec, ancien ministre de la mer, puis des Outre-mer de François Mitterrand est mort à 87 ans. C’est Olivier Faure le premier secrétaire du PS qui l’a annoncé ce mercredi.
Le « grand Louis » n’est plus. C’est ainsi qu’était surnommé Louis Le Pensec, qui a été plusieurs fois ministres sous François Mitterrand, puis sous Lionel Jospin.
« Louis Le Pensec vient de nous quitter. Homme de conviction, au regard clair et franc, ministre et militant, il a été un pilier des gouvernements socialistes », écrit Olivier Faure sur X. Le premier secrétaire du PS qui salue un « homme de dialogue, qui fût négociateur avec Michel Rocard des accords sur la Nouvelle Calédonie ».
Né le 8 janvier 1937, dans le Finistère, il a été maire de la commune de Mellac durant 26 ans. Elu député du Finistère en 1973 et intègre l’appareil national socialiste. En 1981, lorsque François Mitterrand accède au pouvoir, Louis Le Pensec est nommé ministre de la mer. Un ministère qui n’avait jamais existé jusque-là.
En 1983, alors que François Mitterrand veut réduire son portefeuille à un secrétariat d’Etat, il « tire sa révérence », selon son expression.
Il revient au gouvernement en 1988 à la faveur du retour au pouvoir des socialistes. Tout d’abord en tant que ministre de la mer, puis nommé ministre des Outre-mer par Michel Rocard, dont il est proche. Ensemble, ils vont conduire les négociations des accords de Matignon, qui ramène la paix civile en Nouvelle Calédonie, après des années de violences.
Louis Le Pensec a ensuite été ministre de l’agriculture de Lionel Jospin de 1997 à 1998.
En septembre 1998, il est élu sénateur PS du Finistère. Au Sénat où il restera dix ans, il défendra en toute logique, les questions maritimes et de la pêche en Bretagne, sans oublier les départements d’Outre-mer, comme en atteste ce portrait, réalisé par Public Sénat en février 2003.
« J’ai connu le « grand Louis » au ministère de l’agriculture, il aura gardé la rigueur, le respect et la fidélité à ses origines et aux valeurs de la République toute sa vie », a de son côté réagi Stéphane Le Foll, l’ancien ministre de l’agriculture de François Hollande, sur X.
Enfin, Hervé Berville, l’actuel ministre de la mer salue un homme qui « a marqué son époque par sa vision, son caractère et son humilité au service de la nation. Homme d’État respecté, il devient le premier ministre de la mer de plein exercice en 1981 dont l’héritage se perpétue encore aujourd’hui à travers les politiques maritimes qu’il a façonnées. […] Nous nous souvenons de lui comme un homme grand, tant par la taille que par les convictions, qui n’a jamais cessé d’œuvrer pour faire de la Bretagne un modèle. »
Nul doute que le Sénat lui rendra hommage lors des prochaines questions d’actualité au gouvernement le 17 janvier prochain.
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.
En raillant les forces françaises et anglaises, armées de « pays quelconques », le vice-président américain J.D. Vance a suscité les critiques. Mais au-delà de la polémique, l’armée française, constituée en temps de paix, reste limitée, malgré des efforts récents. « On a l’éventail des armées nécessaires, mais on n’a pas l’épaisseur et la profondeur », pointe le sénateur LR Christian Cambon.
La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.