La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Débat sur les européennes : « Chacun était dans son couloir », avec « des positions bien tranchées »
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Deux heures trente d’échanges, de confrontations d’arguments et de vision pour l’Europe, et de joutes verbales. Le premier débat télévisé des européennes 2024 en France s’est joué ce 14 mars sur Public Sénat, en partenariat avec les quotidiens du groupe Ebra. Il a réuni les sept principales têtes de liste : Manon Aubry (La France insoumise), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (Parti Communiste), Raphaël Glucksmann, (Place Publique et Parti Socialiste), Valérie Hayer (Renaissance), Marion Maréchal (Reconquête) et Marie Toussaint (Les Ecologistes) ; et Thierry Mariani pour représenter la liste du Rassemblement national, dont la tête de liste Jordan Bardella a décliné l’invitation.
Plusieurs experts ont décrypté ce rendez-vous dans « Sens Public », ce jeudi soir sur Public Sénat. « On ne peut pas dire que les débats étaient froids ou policés », considère Jean-Daniel Levy, directeur délégué de l’institut Harris Interactive. Les positions étaient « tranchées » et permettent de faire un « choix », estime cet analyste électoral.
« Chacun était dans son couloir, comme on dit en sport. Chacun avait sa petite formule préparée », relève de son côté l’historien Jean Garrigues. L’universitaire relève toutefois une coupure générationnelle entre une majorité de candidats, trentenaires pour l’essentiel, et Thierry Mariani, plus expérimenté. « Mariani paraissait déplacé, il était manifestement dans une posture qui était très différente des autres », considère Jean Garrigues.
Avec son recul de correspondant étranger, le journaliste helvétique Richard Werly dit regretter « l’absence d’un discours vraiment positif sur l’Europe ». « C’est sans doute le lot du premier débat, comme chacun cherchait à marquer des points par rapport aux autres, on a oublié un peu l’essentiel, qui est : qu’est-ce que l’Union européenne apporte aux Français », relève le reporter de Blick.
Si quatre grandes thématiques ont jalonné le débat (l’agriculture et l’environnement, l’immigration, l’international et la guerre en Ukraine, puis l’énergie et le pouvoir d’achat), Jean-Daniel Levy juge qu’à cette heure « les enjeux ne sont pas encore totalement posés ». Les thématiques de campagne « rassemblent à ce qu’on a pu voir pendant la dernière présidentielle », selon lui.
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