« Cela fait la une de l’actualité à l’international. 116 parlementaires issus de 15 pays ont été ciblés dans une cyber attaque parrainer par l’Etat chinois en janvier 2021. J’ai appris officiellement hier que je faisais partie des 7 parlementaires français concernés », a indiqué aux questions d’actualité au gouvernement, le sénateur centriste, Olivier Cadic, membre de la branche française de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), un groupe rassemblant des parlementaires d’une dizaine de pays avec pour objectif « d’élaborer des stratégies proactives […] afin de préserver les valeurs fondamentales des droits de l’Homme et de la liberté que partagent les nations démocratiques ».
Le 25 mars dernier, le ministère américain de la Justice a annoncé avoir inculpé sept Chinois pour une « prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale » pendant 14 ans visant à contribuer aux « objectifs d’espionnage économique et de renseignement extérieur » de Pékin. A l’origine de ce « programme de cyberespionnage », un groupe de hackers baptisé APT31 en lien avec le puissant ministère chinois de la Sécurité de l’Etat depuis la ville de Wuhan, a eu accès à « des comptes de messagerie, des comptes de stockage (cloud) et des enregistrements d’appels téléphoniques », a déclaré le ministère américain de la Justice.
Il y a quelques semaines, l’ancien sénateur, André Gattolin, l’un des fondateurs et le président de l’IPAC, avait indiqué avoir été pris pour cible. Il avait dénoncé l’inaction des autorités françaises (lire notre article).
A moins d’une semaine de la visite en France du président chinois Xi Jinping, Olivier Cadic a dénoncé « une ingérence étrangère d’envergure, manifeste de la part de la Chine qui utilise les moyens de la guerre hybride pour attaquer des parlementaires ». Il a par la suite demandé quelles mesures étaient prises pour contrer ces attaques, protéger les parlementaires et si la France allait officiellement les attribuer à la Chine à APT31 ?
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot a assuré que le groupe de hackers APT31 faisait l’objet « d’un suivi particulier » de la part de l’Anssi et d’investigations judiciaires. « Le gouvernement n’exclut pas d’attribuer publiquement ces cyberattaques », a-t-elle déclaré.
« On attend impatiemment de se sentir rassurer » a répondu, Olivier Cadic.