Cumul des mandats: il n’y a plus de député-maire

Cumul des mandats: il n’y a plus de député-maire

L'interdiction du cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale est entrée en application mardi à l...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'interdiction du cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale est entrée en application mardi à l'Assemblée nationale, mettant fin à la figure du député-maire.

Il n'est désormais plus possible pour un député d'exercer la fonction de maire (ou adjoint), ainsi que celles de président (ou vice-président) de conseils régionaux, départementaux ou intercommunaux, en vertu d'une loi votée en 2014 sous le quinquennat de François Hollande.

Les députés "cumulards" élus le 18 juin avaient 30 jours pour démissionner du mandat de leur choix. A défaut, ils conservent le mandat le plus récemment acquis (député) et sont démissionnaires d’office du mandat le plus ancien.

La plupart ont pris les devants et organisé leur succession, même les plus farouches opposants à la loi anti-cumul. Ainsi, le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a lâché sa mairie de Provins (Seine-et-Marne) la semaine dernière au profit de son quatrième adjoint et toujours conseiller à l'Assemblée nationale, Olivier Lavenka. L'ancien ministre reste conseiller municipal.

Dans son courrier de démission envoyé au préfet, Philippe Gosselin (LR) a précisé qu'il rendait son mandat de maire de Remilly-sur-Lozon (Manche) "la mort dans l'âme".

"Cela faisait 22 ans, comme beaucoup de collègues je ressens un vide affectif", a-t-il témoigné à l'AFP, regrettant que la loi n'ait pas fixé par exemple un seuil, en nombre d'habitants, en dessous duquel le cumul serait resté autorisé. M. Gosselin reste conseiller municipal.

La loi sur le non-cumul s'appliquera aux sénateurs à compter du renouvellement de leur assemblée, en septembre prochain.

Autre changement à attendre dans les prochains jours au Palais-Bourbon: les membres du gouvernement également parlementaires seront remplacés par leurs suppléants, le délai légal d'un mois à compter de leur nomination étant écoulé. Sont concernés Christophe Castaner, Bruno Le Maire, Benjamin Griveaux ou encore Mounir Mahjoubi.

Et l'Elysée a demandé que les membres du gouvernement quittent le cas échéant les exécutifs locaux qu'ils dirigent. Certains tardent à se plier à cette règle, tel Gérald Darmanin (Action et Comptes publics), actuellement maire LR de Tourcoing (Nord).

Dans la même thématique

Emmanuel Macron meets residents of Mayotte.
5min

Politique

Mayotte : le projet de « refondation » du gouvernement en examen au Sénat 

Le voile se lève sur le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. Présenté au Conseil des ministres lundi 21 avril 2025, le texte fait suite à la loi d'urgence pour Mayotte adoptée le 24 février 2025 après le passage du cyclone Chido en décembre 2024. Ce nouveau texte vise, entre autres, à moderniser le fonctionnement institutionnel, à lutter contre l’immigration clandestine, à refonder et à “façonner l’avenir de Mayotte”.

Le

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le