Critiques des députés LR sur le projet de loi immigration : « Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd », répond Bruno Retailleau

Après les critiques de certains députés LR, dont Aurélien Pradié sur le projet de loi immigration adopté au Sénat et largement remanié par la droite, Bruno Retailleau a réagi au micro de Public Sénat.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C’est notre texte et jamais de mémoire de députés et sénateurs LR, nous n’avons été aussi fermes », s’est félicité, Bruno Retailleau le président du groupe LR du Sénat. Au micro de Public Sénat, l’élu de Vendée réagissait aux critiques émises par certains députés LR, Aurélien Pradié en tête. Ce dernier a qualifié le texte qui pourtant supprime l’aide médicale d’Etat, limite le regroupement familial, et durcit les conditions de régularisation dans les métiers en tension, de « reculade ». « Le texte qui en sort n’est finalement pas celui des Républicains, c’est celui des centristes », a-t-il pointé.

« Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd. Il faut qu’il travaille, qu’il le lise […] C’est comique, c’est une plaisanterie », a réagi le sénateur LR qui invite surtout ses collègues députés à s’opposer au texte « s’il est détricoté ». A noter que le président des Républicains, Éric Ciotti a déclaré dans le Figaro que le texte sorti du Sénat « n’inversera pas les grandes tendances qui nous ont conduits à accueillir près de 2 millions d’étrangers depuis l’élection d’Emmanuel Macron ». Il plaide toujours pour une révision constitutionnelle afin de permettre aux Français de se prononcer par référendum sur l’immigration.

Enfin, Bruno Retailleau a réagi à la décision d’Éric Ciotti de ne pas se rendre à la prochaine « Rencontre de Saint-Denis » organisée vendredi par Emmanuel Macron. « Je lui fais confiance. A partir du moment où la politique avec Emmanuel Macron est réduite à beaucoup de communication, […] on ne peut pas continuer à promener le brochet dans l’étang. Cette décision ne m’a pas choqué ».

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Critiques des députés LR sur le projet de loi immigration : « Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd », répond Bruno Retailleau
3min

Politique

Retraites : « Il y a de la démagogie chez ceux qui expliquent que l’on peut aussi revenir sur la réforme Touraine », alerte Bernard Jomier

Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the french senate
6min

Politique

Budget : les sénateurs écologistes accusent la majorité du Sénat de « lâcher les collectivités »

Alors que la majorité sénatoriale veut réduire l’effort demandé aux collectivités de 5 à 2 milliards d’euros dans le budget, c’est encore trop, aux yeux du groupe écologiste du Sénat. « Il y a un changement de pied de la majorité sénatoriale », pointe le sénateur Thomas Dossus. Avec le groupe PS et communiste, ils vont présenter onze amendements identiques « pour faire front commun ».

Le

Critiques des députés LR sur le projet de loi immigration : « Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd », répond Bruno Retailleau
2min

Politique

Retrait de la plainte de Noël Le Graët : « une décision sage et prudente » réagit Amelie Oudéa-Castera

A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.

Le

G7 summit in Borgo Egnazia
6min

Politique

Nomination des commissaires européens : « On constate qu’Ursula von der Leyen ne peut pas se passer du soutien de Giorgia Meloni », note un spécialiste des partis européens 

La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.

Le