Congrès LR : « Éric Zemmour se calque sur notre calendrier », juge Brice Hortefeux

Congrès LR : « Éric Zemmour se calque sur notre calendrier », juge Brice Hortefeux

Invité de la matinale de Public Sénat, Brice Hortefeux est revenu sur le Congrès des Républicains qui s’ouvre demain à 8h. L’ancien ministre de l’Intérieur soutient Valérie Pécresse, mais s’est surtout félicité de la bonne tenue de la campagne interne et regarde vers « l’unité » qui sera nécessaire à l’issue du Congrès.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

À 24h de l’ouverture des votes en ligne pour le congrès des Républicains, Brice Hortefeux se réjouit – avant toute considération sur le futur résultat – de la centralité que prend l’événement dans la vie politique française : « La vie publique s’organise autour des Républicains. Un autre candidat se calque sur notre calendrier. » Cet « autre candidat », c’est Éric Zemmour, qui va déclarer sa candidature ce mardi et tenir un meeting samedi 4 décembre prochain, le jour de l’annonce des résultats du deuxième tour du Congrès des Républicains. Zemmour marque donc les LR à la culotte, mais Brice Hortefeux y voit un signe de « bonne santé » du parti : « J’y vois la confirmation que les Républicains sont de retour et deviennent le pivot de la vie politique de notre pays. »

» Lire aussi : Congrès LR : les chiffres clés

« Christian Jacob a réussi à mettre autour de la table ceux qui l’avaient quittée ou qui avaient menacé de la renverser »

L’autre bon signe pour l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy – qui s’y connaît en guerres internes fratricides – c’est « l’unité » affichée entre les différents candidats : « Nous serons unis. C’est ce qui est intéressant, c’est décevant pour les journalistes, mais les débats étaient respectueux et de bonne tenue. » Brice Hortefeux soutient Valérie Pécresse « pour son courage et sa ténacité », dont il affirme avoir été témoin au sein du gouvernement de François Fillon quand la présidente de la région Île-de-France était ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Toutefois, unité oblige, Brice Hortefeux a un mot pour les concurrents de sa championne, qu’il « apprécie » dans leur « diversité » : « J’apprécie Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier et je respecte la démarche de Xavier Bertrand. » Nous voilà rassurés, l’unité des LR n’a pas totalement émoussé les sarkozystes, et le président des Hauts-de-France appréciera « le respect » que Brice Hortefeux porte à « sa démarche. »

Force est de constater que « Christian Jacob a réussi à mettre autour de la table ceux qui l’avaient quittée ou qui avaient menacé de la renverser » et que, jusqu’à maintenant – il reste un débat ce soir – les LR n’ont pas cédé aux sirènes des attaques personnelles et des phrases assassines. Mais précisément, n’est-ce pas aussi ce qui rend la campagne un peu trop feutrée et calme pour mobiliser plus largement ? Pas du point de vue de Brice Hortefeux, qui compte sur la dynamique post-congrès et le « grand meeting » envisagé par Christian Jacob le 11 décembre. Enfin, si la situation sanitaire permet l’organisation d’un tel événement, ce qui est encore aujourd’hui incertain selon Brice Hortefeux.

Dans la même thématique

Congrès LR : « Éric Zemmour se calque sur notre calendrier », juge Brice Hortefeux
3min

Politique

François Bayrou annonce un « conclave » sur les retraites : « On aura besoin d'avoir des éclaircissements », avertit Mathieu Darnaud

Au micro de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat, indique attendre de la part du Premier ministre « des éclaircissements » sur les modalités de la réouverture du débat sur les retraites. L’élu salue, en revanche, certains engagements pris sur le prochain budget, notamment la réduction de l’effort initialement réclamé aux collectivités territoriales.

Le

SIPA_01192142_000015
6min

Politique

Discours de politique générale : qu’est-ce que « la banque de la démocratie » relancée par François Bayrou ?

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a annoncé vouloir créer une banque de la démocratie « pour que le financement de la vie politique ne dépende pas de banques privées ». Une proposition déjà formulée lors de son bref passage au ministère de la justice en 2017, mais enterrée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Le