Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
Congrès des maires : qu’attendent les élus de la déambulation d’Emmanuel Macron ?
Par Public Sénat
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C’est peu dire que d’affirmer que les relations sont tendues entre les élus locaux et le président de la République. Les maires reprochent au président de la République de présider sans concertation avec le terrain. Si les critiques semblent avoir été a minima entendues en ce début de second mandat, la guerre en Ukraine, la crise énergétique actuelle et la politique menée par le gouvernement impactent directement le quotidien des maires. Et en premier lieu leur budget.
« On attend des réponses claires sur le budget 2023, explique cette maire d’une petite commune. Sur le bouclier énergétique, sur la distribution des dotations et tout ce qui représente des recettes pour nos communes, pour qu’on puisse avoir des projets. »
« Nous devons faire face à des injonctions contradictoires »
Entre la suppression de la taxe d’habitation, l’augmentation des dépenses énergétiques et le projet de suppression de la CVAE rejeté par le Sénat… les édiles ont de quoi rouspéter, d’autant qu’ils doivent maintenir le fonctionnement de bon nombre de services publics. « [J’espère qu’Emmanuel Macron] prend conscience des difficultés dans lesquelles nous [les maires] sommes aujourd’hui, expose David Géhant, maire LR de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Nous devons faire face à un certain nombre d’injonctions contradictoires : d’une part, on nous demande de faire plus de logements, de développer l’agriculture, de réindustrialiser sur le plan économique, et d’autre part, on nous impose des lois comme la loi climat et résilience. »
Certains édiles espèrent quant à eux des annonces du Président, comme Bérengère Bastide, maire PS de Chambonas (Ardèche) : « J’aimerais bien qu’on ait des annonces rassurantes sur l’accompagnement de l’Etat face aux difficultés financières qu’on peut avoir. »
Enfin, le maire PS de Guérigny (Nièvre) Jean-Pierre Chateau, appelle de ses vœux de nouvelles « relations de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales », rappelle que 2022 fête également les quarante ans des lois de décentralisation de François Mitterrand.
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