La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Commission d’enquête TotalEnergies : Guillaume Gontard « choqué » par les critiques de Patrick Pouyanné
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L’audition de Patrick Pouyanné à la chambre haute dans quelques semaines s’annonce électrique. A la fin de l’année 2023, Le groupe écologiste du Sénat a lancé une commission d’enquête sur TotalEnergies. L’objectif est d’interroger ses « investissements financiers » qui « restent très massivement orientés vers les énergies fossiles », ainsi que « les activités de TotalEnergies dans certains pays aux régimes autoritaires ».
Ce mercredi, lors d’une visioconférence, Patrick Pouyanné présentait les résultats 2023 de son groupe, en direct de Londres, et a eu des mots sur cette initiative parlementaire. « Sur le fond, je suis choqué qu’on s’intéresse à la stratégie de TotalEnergies. L’État n’est pas actionnaire, son siège est en France, l’entreprise obéit aux lois des pays dans lesquels elle est présente. Je ne cherche pas la polémique dans cette affaire, mais je suis choqué que l’on utilise des moyens de l’État pour faire une enquête sur la stratégie d’une entreprise privée. », a-t-il tancé.
Au micro de Public Sénat, le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard lui a répondu. « Je suis choqué que M. Pouyanné puisse être choqué. On fait notre travail de parlementaires, notre travail de contrôle. Je rappelle que Total a fait plus de 20 milliards d’euros de bénéfices cette année, qu’il touche de l’argent public. Donc, on est en droit de poser des questions sur ce qui est fait de cet argent. 70 % de ce qui est investi par Total, l’est dans les hydrocarbures à l’inverse total de l’accord de Paris », a-t-il souligné.
Pour mémoire, le rapporteur de la commission d’enquête n’est autre que Yannick Jadot. Le sénateur écologiste est mis en examen pour diffamation à l’encontre du géant pétrolier français, suite à une plainte déposée par l’entreprise en mars 2022. A l’époque candidat à l’élection présidentielle, Yannick Jadot avait accusé TotalEnergies de « complicité de crimes de guerre », eu égard aux activités poursuivies par le groupe pétrolier en Russie malgré la guerre en Ukraine.
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