Réunis à Rennes pour leurs journées parlementaires, députés et sénateurs écologistes dessinent ensemble leurs lignes rouges. Sans abrogation de la réforme des retraites, renforcement du volet environnement du budget et nouvelles mesures de justice fiscale, le nouveau gouvernement risque la censure. Une position qu’ils partagent avec le reste de la gauche, même s’ils reconnaissent des divergences de méthode.
Commémorations des victimes de l’Hyper Cacher : recueillement et inquiétude face à l’antisémitisme
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Quelque 200 personnes, riverains et élèves d’une école juive, ont assisté à la cérémonie placée sous haute surveillance policière et empreinte d’un grand recueillement, ce jeudi devant l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. C’est dans ce magasin qu’il y a 10 ans, le terroriste islamiste, Amedy Coulibaly avait pris en otage clients et personnel, et tué quatre personnes. Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham et François-Michel Saada.
Organisée par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives des France) devant le supermarché, la cérémonie a débuté vers 12H30 et a duré une vingtaine de minutes. Plusieurs ministres étaient présents, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, également Premier ministre pendant les attentats de 2015. Le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et les anciens Premiers ministres Michel Barnier et Bernard Cazeneuve étaient aussi présents.
Dix bougies ont été allumées à la mémoire des personnes tuées lors des attaques de janvier 2015, des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, des victimes de l’antisémitisme en France depuis le début des années 2000 et du terrorisme dans le monde.
Le Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim a ensuite lu un psaume et récité le kaddish, prière au centre de la liturgie juive, à la mémoire des victimes.
La « prière pour la République » a été lue par le Grand Rabbin Haïm Korsia et Christophe Le Sourt de la conférence des évêques de France, avant une minute de silence puis la Marseillaise.
« La lutte contre l’antisémitisme doit être une cause nationale »
« On est dix ans plus tard et on sent un malaise, une solitude dans la communauté juive à cause de cet antisémitisme qui ne faiblit pas », a affirmé à des journalistes Élie Korchia, président du Consistoire central. « La lutte contre l’antisémitisme doit être une cause nationale », a-t-il ajouté.
Le président du Crif Yonathan Arfi a lui aussi considéré que « ce qui s’est passé ici il y a dix ans a des causes qui, elles, n’ont pas été résolues ».
« On ne laisse rien passer », promet Bruno Retailleau
« On ne laisse rien passer », a, de son côté, considéré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « Il y avait l’ancien (antisémitisme) porté par l’extrême droite. Il y a aujourd’hui un antisémitisme qui a deux visages. Le visage d’abord de l’islamisme […] Mais il y a aussi un autre visage de celles et de ceux, parfois élus de la République, qui instrumentalisent le drame palestinien à des fins politiciennes », a-t-il complété.
Une « soirée de débats et d’hommage », commune avec Charlie Hebdo, sera organisée à partir de 20H00 à la Mutualité de Paris.
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