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Colère des agriculteurs : la commission des affaires économiques appelle le gouvernement à reprendre les propositions du Sénat

Après les annonces du Premier ministre pour répondre à la colère des agriculteurs, la commission des affaires économiques du Sénat appelle le gouvernement, dans un communiqué, à s’appuyer sur les propositions de la Haute chambre pour résoudre la crise.
Henri Clavier

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 « Le constat du Premier ministre est le bon : manque de reconnaissance, injonctions contradictoires, carcan administratif, perte de souveraineté alimentaire, concurrence déloyale », peut-on lire dans le communiqué. Néanmoins la commission des affaires économiques regrette des mesures « technico-administratives », présentées par Gabriel Attal le 26 janvier. Le Premier ministre a annoncé que d’autres mesures devraient être présentées avant la fin de la semaine.

 « Le diagnostic est parfait, le Premier ministre a bien compris la situation ; mais l’ordonnance prescrite est mauvaise »

 « Le diagnostic est parfait, le Premier ministre a bien compris la situation ; mais l’ordonnance prescrite est mauvaise », regrette Laurent Duplomb, sénateur LR membre de la commission des affaires économiques et co-auteur d’une proposition de loi visant à répondre à la crise agricole. Le texte propose notamment de soutenir le revenu des agriculteurs, de lutter contre l’agribashing et de renforcer la compétitivité des agriculteurs français. Sur ce dernier point, le communiqué de presse regrette que la proposition de loi « pour un choc de compétitivité en faveur de la ferme France », votée au Sénat en mai 2023, n’ait jamais été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Dans le cadre de ses travaux, la commission des affaires économiques du Sénat  auditionnera Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, le 31 janvier à 11h.

Revenir en arrière sur les « surtranspositions qui minent non seulement la compétitivité de la ferme France, mais aussi le moral d’agriculteurs »

La commission des affaires économiques appelle également le gouvernement à revenir en arrière sur les « surtranspositions qui minent non seulement la compétitivité de la ferme France, mais aussi le moral d’agriculteurs ». Particulièrement ciblées, les principaux syndicats d’agriculteurs (FNSEA, Jeunes Agriculteurs) reprochent au gouvernement de pratiquer une surtransposition des normes européennes, notamment en matière environnementale. « Le fondement commun, c’est l’incompréhension de ce qu’est le cadre européen aujourd’hui », expliquait Arnaud Rousseau, le 22 janvier sur France Inter. Alors que la renationalisation de la PAC engendre une complexification de l’accès aux aides pour les agriculteurs, le Pacte Vert, visant à verdir l’agriculture européenne, est particulièrement critiqué.  « Ce dont nos agriculteurs ont besoin, c’est de responsables politiques qui ne leur racontent pas des histoires, qui aient le courage d’assumer leurs votes, et qui ne changent pas de discours quand ils changent de langue : français à Paris, anglais à Bruxelles », affirme Dominique Estrosi Sassone (LR), présidente de la commission des affaires économiques.

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