SIPA_01182639_000005

Budget : « Nous n’avons plus la capacité d’absorber de nouvelles ponctions sans que cela n’impacte directement le quotidien de nos concitoyens », alerte François Sauvadet 

Dans un communiqué de presse en marge des assises des départements de France, le président des Départements de France s’inquiète de la réduction des moyens de fonctionnement des départements et met la pression sur le gouvernement avant le début de l’examen du budget au Sénat.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le projet de loi de finances 2025 organise l’asphyxie des Départements, garants des solidarités aux personnes et aux territoires », prévient François Sauvadet, président de Départements de France. Le président du département de la Côte d’Or alerte sur les conséquences de l’adoption du projet de loi de finances dans la version initialement prévue par Bercy. Invité de la matinale de Public Sénat, François Sauvadet devrait de nouveau alerter sur la situation financière des départements à l’occasion du discours de clôture des assises des Départements de France, ce 15 novembre à 11 heures et également diffusé sur Public Sénat. 

Alors que 5 milliards d’économies sont prévues sur le budget des collectivités territoriales, les départements doivent supporter près de deux milliards de réductions budgétaires. En cause, la ponction d’une partie des recettes des départements ainsi que le gel des transferts de TVA. « Ce texte exige une contribution disproportionnée et condamne les départements à abandonner des missions essentielles. Ce n’est pas une simple décision budgétaire, c’est une rupture brutale avec la solidarité qui unit notre pays », poursuit le président de Départements de France. Pour rappel, les départements sont chargés de plusieurs missions liées à la protection de l’enfance, l’accompagnement des personnes âgées ou encore la distribution des aides au logement et du Revenu de solidarité active. 

« Nous n’avons plus la capacité d’absorber de nouvelles ponctions sans que cela n’impacte directement le quotidien de nos concitoyens ou nos capacités d’investissement », explique François Sauvadet mettant en avant le nombre croissant de départements en difficulté. Alors que l’examen du projet de loi de finances commence lundi 25 novembre au Sénat, les équilibres annoncés pourraient évoluer.  « Je ne veux pas aller plus loin. Le Premier ministre y reviendra. Nous allons avancer sur le sujet » assurait Catherine Vautrin, ministre du partenariat avec les collectivités territoriales, le 13 novembre devant les sénateurs. Ce matin, Nathalie Delattre, ministre chargée des relations avec le Parlement, assurait que Michel Barnier « a bien compris la charge des départements ». Avant le début de l’examen du budget au Sénat, le Premier ministre pourrait donc faire des annonces, demain, lors de sa participation aux assises des Départements de France. 

Dans la même thématique

Budget : « Nous n’avons plus la capacité d’absorber de nouvelles ponctions sans que cela n’impacte directement le quotidien de nos concitoyens », alerte François Sauvadet 
2min

Politique

Face au « désarroi » des collectivités, Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, « appelle à la prise de conscience du premier ministre »

Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.

Le

Budget : « Nous n’avons plus la capacité d’absorber de nouvelles ponctions sans que cela n’impacte directement le quotidien de nos concitoyens », alerte François Sauvadet 
3min

Politique

« Vous croyez que ça me fait plaisir de présenter le budget que je présente en ce moment ? » : échange tendu entre Michel Barnier et Patrick Kanner

Fustigeant les économies demandées aux collectivités territoriales dans le budget 2025, le président du groupe socialiste au Sénat a accusé le Premier ministre de « mettre à genoux les élus de la République au plan local ». « Je vous ai connu plus mesuré », lui a rétorqué Michel Barnier, sous les protestations de la gauche et les applaudissements de la majorité sénatoriale.

Le

Paris: weekly session of questions to the government
7min

Politique

Menace de Marine Le Pen de voter la censure : « Un coup de bluff », pense François Patriat

Reprochant à Michel Barnier de ne pas tenir compte des « lignes rouges » du RN sur le budget, Marine Le Pen agite la menace d’un vote d’une motion de censure par les députés d’extrême droite. Elle insiste notamment sur la hausse « inadmissible » des taxes sur l’électricité. « Ils font ça pour augmenter les enchères », selon le président du groupe RDPI du Sénat, François Patriat. « On n’est pas dans une cour de récréation, à dire si tu ne fais pas ça, je fais ça », tance le sénateur LR Cédric Vial.

Le